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Le Maroc et le Fonds vert pour le climat examinent les moyens de renforcer la coopération

Le Maroc est l'un des partenaires les plus engagés dans la lutte contre le changement climatique aux niveaux africain et mondial, a souligné à Rabat le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Howard Bamsey. Ce Fonds est une plateforme de financement mondiale pour limiter ou réduire les gaz à effet de serre dans les pays en développement et s’adapter aux impacts du changement climatique. À fin 2017, le Maroc est le premier bénéficiaire africain de ce Fonds.

Le Maroc et le Fonds vert pour le climat examinent les moyens de renforcer la coopération
Le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Howard Bamsey, a indiqué que ce Fonds est aujourd'hui le seul mécanisme financier opérationnel au profit des projets en matière de lutte contre le changement climatique. Ph. MAP

Le directeur exécutif du Fonds vert pour le climat, Howard Bamsey, a été reçu à Rabat par la secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mounia Boucetta. Lors de cette entrevue, les deux responsables ont examiné, en particulier, les moyens de renforcer la coopération entre le Royaume et le Fonds des divers domaines liés à la lutte contre le réchauffement climatique. M. Bamsey a fait part de la disposition du Fonds vert pour le climat à appuyer et soutenir le Maroc dans ses efforts en matière de lutte contre le changement climatique et de protection de l'environnement aussi bien sur le plan national que mondial. La définition d'un cadre de coopération entre le Maroc et le Fonds vert pour le climat dans le domaine de l'énergie a été au centre d'entretiens entre le ministre de l'Énergie, des mines et du développement durable, Aziz Rabbah, et le directeur exécutif du Fonds.
Doté de 10,2 milliards de dollars, le Fonds vert pour le climat est une plateforme de financement mondiale pour limiter ou réduire les gaz à effet de serre dans les pays en développement et aider les pays vulnérables à s’adapter aux impacts inévitables du changement climatique. À fin 2017, le Maroc est le premier bénéficiaire en Afrique du Fonds vert pour le climat. «Nous avons pu mobiliser 100 millions de dollars de dons dans le cadre du Fonds vert de l’ONU», avait affirmé Mohamed Nbou, directeur du Centre de compétences changement climatique du Maroc à la COP 23 en novembre 2017 à Bonn (Allemagne). En vertu de l’Accord de Paris, les pays sont appelés à mettre en place un cadre de transparence qui permet d’«établir la traçabilité aussi bien en matière de soutien qu’en matière d’action», avait également indiqué M. Nbou. Selon ce dernier, le Maroc a pu se doter d’un cadre de transparence très clair et cohérent qui permet de rendre les projets bancables. Cette entrevue intervient alors que les négociations sur la finance climat ont pris fin hier à Bonn. Le constat que les montants mobilisés jusqu'à présent ne permettent pas d'atteindre les Objectifs de l'Accord de Paris qui ambitionne de limiter le réchauffement planétaire au mieux à 1,5 °C et au pire à 2 °C. «Faire face au changement climatique avec le niveau actuel de financement, c'est comme marcher vers un ouragan de catégorie 5 seulement protégé par un parapluie», a dénoncé la responsable climat de l'ONU Patricia Espinosa lors de la session de négociations en cours à Bonn. «Nous parlons en termes de millions et de milliards de dollars alors que nous devrions parler en milliers de milliards», a-t-elle insisté. La dernière évaluation du Programme des Nations unies pour l'environnement estimait les besoins pour les seules actions d'adaptation entre 140 et 300 milliards annuels d'ici 2030. Selon un récent rapport d'Oxfam, les pays donateurs ont déclaré en 2015-2016 quelque 48 milliards de dollars annuels, mais seulement 16 à 21 milliards peuvent être véritablement comptabilisés comme une assistance climat. Notamment parce que certaines aides classiques au développement viennent gonfler l'addition, selon l'ONG. Les 100 milliards que les pays industrialisés se sont engagés à mobiliser annuellement d'ici 2020, «ne seront pas suffisants» de toute façon, note Joe Thwaites, expert au World Resources Institute.

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