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Le Maroc a de fortes chances de bénéficier du Plan d’investissement extérieur de l’UE

Le Maroc a abrité hier à Rabat la cérémonie de lancement du Plan d’investissement extérieur européen. Cette rencontre était une occasion pour exposer de façon détaillée les objectifs de ce plan. Mohamed Boussaïd, ministre de l’Économie et des finances, s’est arrêté dans ce sens sur l’apport que pourra apporter ce plan au développement du climat des investissements au Maroc.

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Des experts européens et marocains se sont donné rendez-vous hier à Rabat pour prendre part aux travaux du lancement du Plan d’investissement extérieur (PIE) de l’Union européenne. En effet, mis en place en 2017 par la Commission européenne, ce nouvel instrument de financement se veut un cadre cohérent et intégré pour l’amélioration de l’investissement en Afrique et dans le voisinage européen visant à promouvoir la création d’emplois et le développement global et durable.
Dans un mot prononcé à l’ouverture de cette rencontre, Mohamed Boussaïd, ministre de l’Économie et des finances, a indiqué que l’organisation de ce séminaire au Maroc représente un nouveau jalon dans le renforcement du partenariat entre le Maroc et l’Union européenne et témoigne de l’intérêt et de l’importance accordée par les deux parties à la promotion de l’investissement aussi bien public que privé. Selon le ministre, le lancement de ce plan tombe à point nommé, car il arrive à un moment où le Maroc multiplie ses efforts pour encourager l’investissement.
«Le Maroc, adepte de l’ouverture et du libéralisme, a entrepris d’importants efforts pour l’amélioration de son climat des affaires en vue de drainer davantage d’investissements. Il a en même temps renforcé ses relations avec ses partenaires économiques à travers une panoplie d’accords internationaux, notamment les accords de promotion et de protection des investissements. De ce fait, le Royaume jouit d’un niveau d’investissements étrangers en nette progression. Il est classé au 69e rang dans le rapport Doing Business de 2018», note M. Boussaïd. En effet, outre ce classement, le Royaume représente désormais la première destination des investissements en Afrique grâce à sa démarche qui a pu attirer plus de 25 milliards de dirhams d’IDE (investissements directs étrangers) en 2017, selon le dernier classement Africa Investment Index de 2018.
Évoquant l’éventuel apport du Plan d’investissement extérieur pour le Maroc, M. Boussaïd a indiqué que ce nouvel instrument permettra aux investisseurs de pouvoir s’internationaliser et de faire du Maroc une plateforme régionale d’investissement. De même, l’apport en assistance technique du PIE sera de nature à aider les bénéficiaires à élaborer des projets financièrement intéressants, en contribuant ainsi à mobiliser davantage d’investissements et à renforcer le dialogue entre le Maroc et ses partenaires pour davantage de propositions d’amélioration du climat des affaires.
Pour sa part, Johannes Hann, commissaire en charge de la politique européenne de voisinage et des négociations d’élargissement, a indiqué dans une intervention transmise par vidéoconférence que le Maroc dispose de plusieurs avantages qui pourront l’aider à bénéficier des services de ce fonds, notamment sa stabilité macro-économique, les réformes importantes qu’il a engagées ainsi que sa position géographique stratégique.
De son côté, Michael Köhler, directeur du voisinage sud de la Direction générale de la politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement, a indiqué que le Maroc dispose de toutes les chances et tous les atouts pour accéder de manière privilégiée aux financements prévus dans le cadre de ce fonds, sachant que l’accès aux services de ce plan est conditionné par le niveau d’engagement et de performance dont font preuve les gouvernements et le secteur privé et qu’il n’existe pas de quotas de financement par pays.
Pour rappel, le Plan d’investissement extérieur vise à apporter un soutien aux pays partenaires de l’Union européenne dans leurs efforts pour répondre aux objectifs de développement durable. Cet instrument de financement se base pour la première fois sur une approche intégrée pour stimuler les investissements en Afrique et dans le voisinage de l’Union européenne, en particulier dans les pays fragiles touchés par les conflits et la violence, les pays enclavés et les pays moins avancés, où les besoins sont les plus importants.

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