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Le Maroc insiste sur le triptyque responsabilité élargie, bonne gouvernance et reddition des comptes

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Le Royaume du Maroc souligne l’impérieuse nécessité de mettre en œuvre le triptyque responsabilité élargie, bonne gouvernance et reddition des comptes en tant que piliers principaux de la réforme de l’Union africaine, a affirmé, mercredi à Addis-Abeba, le ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli. Cette vision se traduit par un processus de présélection des hauts responsables de la Commission qui repose sur les critères de la compétence et de la répartition géographique équitable, ainsi que sur l’application stricte des règles de transparence, de bonne gouvernance et de probité, a souligné le ministre qui intervenait devant la 20e session extraordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine.
Le leadership de l’Union devrait donc bénéficier d’un pouvoir politique élargi, en ce qu’il a le devoir de s’assurer de la bonne gouvernance et de la rigueur dans la gestion de l’organisation, a ajouté M. Jazouli, qui préside la Délégation marocaine à cette session et qui comprend notamment l'ambassadeur Mohammed Arrouchi, représentant permanent du Royaume auprès de l'UA et de la CEA-NU. Dans ce cadre, le leadership devrait être investi de pouvoirs élargis, de sorte à avoir une réelle autorité sur les Commissaires. Le Président, en tant que locomotive de la Commission, devrait en outre être responsable devant les États membres, a relevé le ministre.
Le ministre a soutenu que le mode de sélection du leadership doit obéir au respect du principe de la rotation géographique et devrait permettre au Président de la Commission de l'Union africaine (CUA) de mettre en œuvre le programme sur la base duquel il a été élu. Il y a une nécessité absolue de mettre en valeur les principes de bonne gouvernance, de compétence et d’habilité de gestion, lors de la soumission des candidatures aux différents postes de leadership de la Commission, selon une approche basée sur la concertation et le consensus, et ce afin de permettre une représentation géographique équitable, a-t-il souligné.
Le Maroc estime, par ailleurs, qu’il est nécessaire de mettre en place un organe de contrôle interne sous l’autorité directe du président de la CUA qui sera chargé à l’instar d’autres organisations de suivre étroitement l’action de la Commission en vue d’en rectifier les imperfections et d’ajuster les anomalies, a affirmé le ministre. M. Jazouli a, en outre, souligné que le Maroc voudrait intervenir sur le paragraphe 19 (vi) du rapport du Comité des représentants permanents (COREP) pour souligner que le président de la Commission de l’Union africaine devra disposer de plus d’autorité, lui permettant d’avoir un droit de regard sur la sélection des commissaires et leurs affectations avant leur soumission au panel de haut niveau pour recommandation au Conseil exécutif.
Concernant la gestion de la performance, le président de la Commission est invité à soumettre au Conseil exécutif un rapport annuel traitant de l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme institutionnelle en se focalisant sur les points forts et les lacunes qu’il faudra corriger, a noté le ministre. Sur la question de la cessation de fonctions des hauts dirigeants de la Commission de l’Union africaine, la Délégation marocaine appuie la recommandation du COREP selon laquelle il faudrait seulement une majorité simple pour enclencher la procédure de cessation des fonctions des membres de la Commission. Le Conseil exécutif de l’Union africaine avait entamé dans la matinée, au siège de l’UA à Addis-Abeba, les travaux de sa 20e session en prélude au 11e Sommet extraordinaire sur la réforme institutionnelle de l'Union. 

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