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Le Maroc parmi les 25 pays ayant inversé la tendance de dégradation des écosystèmes forestiers

Jusqu'au 11 mai à New York, le Maroc prend part à la 13e édition du Forum des Nations unies sur les forêts durant laquelle le haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, a soumis la Contribution nationale volontaire du Maroc pour la réalisation des objectifs du Plan stratégique des Nations unies pour les forêts. Le Royaume figure parmi les 25 pays ayant inversé la tendance de dégradation de leurs écosystèmes forestiers.

Le Maroc parmi les 25 pays ayant inversé la tendance de dégradation des écosystèmes forestiers
Le haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, représente le Maroc à la 13e édition du Forum des Nations unies sur les forêts qui se poursuit jusqu'au 11 mai à New York. Ph. DR

La première session du 13e Forum des Nations unies sur les forêts, qui se poursuit à New York jusqu'au 11 mai, a examiné le Plan stratégique sur les forêts (2017-2030) adopté par l’Assemblée générale en 2017. Ce Plan vise aussi à enrayer et inverser la tendance à la déforestation et à la dégradation des forêts et, au-delà, à étendre la superficie des zones forestières. Le haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, Abdeladim Lhafi, a soumis la Contribution nationale volontaire du Maroc pour la réalisation des objectifs du Plan stratégique des Nations unies pour les forêts. Selon les rapports de l'Organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) sur l’évolution des forêts dans le monde, le rythme moyen de variation du couvert forestier au Maroc est passé de -1% entre 1990 et 2000 à +2% entre 2000 et 2010. Selon un communiqué des Eaux et forêts, cette performance a placé le Maroc parmi les 25 pays ayant inversé la tendance de dégradation de leurs écosystèmes forestiers. Le Maroc a érigé en priorité stratégique la gestion durable des ressources naturelles ainsi que la coopération internationale à travers le lancement des initiatives phares à l’instar de l’initiative «3S : Soutenabilité, Stabilité, Sécurité» adoptée lors de la COP 22 en novembre 2016 à Marrakech.
Shahrul Ikram Yaakob, président du Forum des Nations unies sur les forêts a déclaré que si les États membres respectent fidèlement le Plan stratégique, il sera possible d’inverser les pertes du couvert forestier et arriver à une augmentation de 3% chaque année, d’assurer une gestion durable de tous les types de forêts et d’arbres, et de faire des contributions notables à la lutte contre de nombreux défis mondiaux, à commencer par la lutte et l’adaptation aux changements climatiques. Il a toutefois regretté la perte ou la dégradation annuelle de 7 millions d’hectares de forêts. Le Secrétaire général adjoint s’est félicité de la réussite de la première Conférence internationale intersectorielle sur la déforestation et la re-forestation qui s’est déroulée à Rome, début février. Il a également fait savoir que le Réseau mondial de facilitation du financement forestier a réussi à mobiliser 500 millions de dollars. Au niveau mondial, à la Conférence internationale de lutte contre la déforestation, à laquelle a fait allusion le Secrétaire général adjoint du Plan des Nations unies, Manoel Sobral Filho, directeur du Forum des Nations unies sur les forêts, avait estimé que durant ces 25 dernières années, le taux de déforestation nette à travers le monde a diminué de 50% rendant possible que ce taux soit ramené à 0%. Ce résultat ne pourrait être obtenu qu'à condition de mener des politiques de reboisement efficace, de reforestation et d'avoir une gestion intégrée des terres qui peut s'avérer véritablement efficace. Sur ce chapitre, le haut Commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification envisage de reboiser 600.000 hectares à l’horizon 2024. La déforestation, menaçant l’immense réserve de carbone dans les forêts, est responsable d’environ 15 à 20% des émissions mondiales de carbone, selon les estimations de l'Union internationale des organisations de recherche sur les forêts. Selon la FAO, à elle seule, la demande en bois devrait tripler pour atteindre les 10 milliards de mètres cubes d'ici 2050. Pour freiner un tel phénomène, Abdeladim Lhafi a également mis en exergue les apports de la gestion durable des ressources forestières pour atteindre les Objectifs de développement Durable (ODD) à l’horizon 2030, telles que définis par l'ONU en décembre 2015. Le haut commissaire a évoqué notamment l’ODD 1 lié à l’élimination de la pauvreté, l’ODD 6 relatif à la préservation et la restauration des écosystèmes liés à l’eau et l’ODD 7 qui concerne l’accès à l’énergie durable. Abdeladim Lhafi a également rappelé que l’ODD 13 se rapporte à la lutte contre les changements climatiques ainsi que leurs répercussions et l’ODD 15 qui appelle à inverser la tendance de la déforestation d’ici à 2020.

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