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Le Maroc prend part aux travaux de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif

Les travaux délibératoires de la 32e session ordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA) se sont ouverts, jeudi à Addis-Abeba, avec la participation des ministres des Affaires étrangères des États membres de l'organisation, dont le Maroc.

Le Maroc prend part aux travaux de la 32e  session ordinaire du Conseil exécutif

Dans une allocution à l’ouverture de cette session, le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, a appelé le Conseil exécutif à se mobiliser pour atteindre les objectifs prioritaires de l’Agenda 2063 de l’organisation, en particulier celui de l'indépendance financière. M. Faki Mahamat a également abordé la question de la corruption, relevant que ce fléau a atteint «des proportions alarmantes». «Les rapports établissent clairement que les ressources détournées par la corruption en Afrique peuvent, si elles sont investies dans le développement, suppléer le recours à l’assistance extérieure», a-t-il dit. Le président de la commission africaine n’a pas manqué de mettre l’accent sur l’importance de la réforme institutionnelle de l’UA. «Réformer résolument l’outil continental et lutter contre la corruption n’est-ce pas faire œuvre de cohérence et de logique ?» s’est-il interrogé.
Lors de sa 32e session, le Conseil exécutif de l’UA examinera, deux jours durant, les rapports du Comité des représentants permanents (COREP) de l'UA, du président de la Commission africaine pour la période de janvier à décembre 2017, ainsi que les rapports des comités du Conseil exécutif et des comités ad hoc. Il aura aussi à examiner des projets d’instruments juridiques et le projet d’ordre du jour de la 30e session ordinaire du Sommet des Chefs d’État et de gouvernement africains.

Le 30e Sommet de l’Union africaine (UA) intervient au moment où cette organisation est appelée à adopter des réformes structurelles cruciales destinées à renforcer son rôle. Parmi les questions qui devront occuper une place prépondérante durant les délibérations du Sommet figure celle du renforcement de l’indépendance financière de l’organisation panafricaine pour améliorer son efficacité.
Sur ce registre, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Workneh Gebeyhu, a indiqué lors d’une conférence de presse, mardi à Addis-Abeba, que la question de l’indépendance financière sera centrale lors du 30e Sommet de l’UA, qui se tient sous le thème : «Gagner la lutte contre la corruption : une voie durable vers la transformation de l’Afrique». Les pays membres de l’UA doivent œuvrer pour renforcer leur interdépendance économique en vue de consolider l’indépendance politique de l’UA, a-t-il dit. «L’autofinancement est un thème récurrent de l’agenda de réforme de l’UA», a ajouté le chef de la diplomatie éthiopienne, soulignant que pour atteindre cet objectif, «les États africains doivent promouvoir le commerce interafricain».
Outre l’indépendance financière de l’UA, deux autres principales questions devront dominer les débats lors du Sommet, à savoir la poursuite des réformes proposées par le Président rwandais, Paul Kagame, qui devra prendre la présidence tournante de l’Union pour l’année 2018, et l’adoption d’un protocole relatif à la liberté de mouvement. Ce dernier projet suscite un débat passionné, car figurant parmi les points importants pour la mise en œuvre d’une réelle intégration dans le continent. Un an après son adoption par l’assemblée de l’UA, le plan de réforme, préparé par M. Kagame, semble être prêt pour la mise en œuvre. Toutes les conditions semblent avoir été réunies pour cette mise en œuvre, en particulier après la mise en place par la commission africaine d’une unité chargée de ce dossier (The Reform implementation Uni/RIU), présidée par Moukoko Mbonjo, ancien ministre camerounais des Affaires étrangères.

Au moins quatre recommandations du Plan Kagame devront être adoptées lors de ce Sommet, dont l’identification des déficiences administratives de l’Union, la révision du statut de certaines agences de l’Union, notamment le Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et l’augmentation du quota réservé aux femmes et aux jeunes dans les structures de l’UA.
Selon les experts des questions africaines présents à Addis-Abeba, certaines réformes ne manqueront pas de créer des divergences entre les membres de l’organisation continentale. Ils citent notamment la révision du rôle du Comité des représentants permanents (COREP), composé d’ambassadeurs des pays membres dans la capitale éthiopienne. Le rôle du comité a depuis toujours fait l’objet de discussions. Dans son rapport, le Président Kagame souligne que le COREP ne doit pas jouer le rôle d’organe de contrôle ou de supervision de la commission de l’UA, mais servir de relais entre les différentes capitales africaines et l’organisation panafricaine, basée à Addis-Abeba. S’agissant de la liberté de mouvement, les analystes estiment que le 30e Sommet de l’UA devra examiner l’adoption d’un protocole relatif au droit d’entrée après les progrès réalisés en 2017 dans les délibérations sur cette question. 

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