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Le Maroc superforme les marchés mondial et africain

Alors qu’ils ont baissé de 23% dans le monde et de 21% en Afrique, les flux des investissements directs étrangers au Maroc ont bondi de 23% l’année dernière à 2,7 milliards de dollars. Selon le rapport 2018 sur l’investissement dans le monde publié le 6 juin par la Cnuced, la performance du Royaume est portée essentiellement par l'industrie automobile et le secteur financier.

Nouveau signe de résilience. Le Maroc a été épargné en 2017 par la chute mondiale des investissements directs étrangers (IDE). Alors qu’ils ont baissé de 23% à 1.431 milliards de dollars, les flux d’IDE dans le Royaume ont bondi de 23% l’année dernière à 2,7 milliards. C’est ce qui ressort du rapport 2018 sur l’investissement dans le monde publié le 6 juin par la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement). Selon ce document de plus de 190 pages, le Maroc s'en est, également, bien sorti en Afrique. Le continent dans son ensemble a vu ses flux d’IDE diminuer de 21% par rapport à 2016 pour atteindre 42 milliards de dollars. Et ce n’est pas tout. Le Royaume s’est aussi distingué par rapport à la performance de l’Afrique du Nord. Les flux d'IDE vers cette sous-région ont régressé de 4% à 13 milliards de dollars. En Égypte, ils ont reculé de 9% à 7,4 milliards de dollars.

En Algérie, ils ont fléchi de 26% à 1,2% au moment où en Tunisie, ils ont légèrement baissé de 1% à 0,9 milliard. «Les IDE ont augmenté au Maroc, grâce à des investissements considérables dans les nouvelles technologies automobiles : électricité, batterie, caméras... Fin 2017, le gouvernement avait consenti 26 investissements dans l'industrie automobile d'une valeur de 1,45 milliard de dollars, notamment un accord avec Renault visant à augmenter l'approvisionnement local en composants à 55%. Les relations bancaires avec la Chine se renforçant, les IDE dans le secteur financier du pays se sont également développés», soulignent les économistes de la Cnuced.  En dépit de cette résistance, le Maroc est seulement 5e en termes d’entrées d’IDE en Afrique. L’Égypte arrive en tête, devant l’Éthiopie (3,6 milliards, soit -10,1%), le Nigeria (3,5 milliards : -21,3%) et le Ghana (3,3 milliards : -6,6%). Le Royaume est, en outre, classé 4e à l’échelle africaine pour ce qui est du stock total d'IDE (63 milliards de dollars), derrière l’Afrique du Sud (150 milliards), le Nigeria (98 milliards) et l’Égypte (110 milliards).  Par ailleurs, le rapport de la Cnuced montre que le Maroc monte en puissance dans ses investissements à l’international. Les flux des investissements directs marocains à l'étranger se sont élevés à près d’un milliard de dollars (960 millions) en 2017, en hausse de 65,7% sur un an. Le Royaume est ainsi 4e investisseur à l’étranger à l’échelle africaine, derrière l’Afrique du Sud 7,4 milliards de dollars : +64,5%), l’Angola (1,6 milliard : +40,3%) et le Nigeria (1,3 milliard : -1,4%).

Globalement, la chute des flux d’IDE observée dans le monde en 2017 s’explique par la baisse de la valeur des fusions et acquisitions transfrontalières nettes, passant de 887 milliards de dollars en 2016 à 694 milliards en 2017. La valeur des investissements greenfield annoncés a également diminué de 14% pour atteindre 720 milliards de dollars. Les États-Unis confirment leur leadership avec 275 milliards d’entrées d’IDE en 2017, suivis par la Chine (240 milliards, y compris Hong Kong) et le Brésil (63 milliards).  Concernant les perspectives 2018, les flux d'IDE mondiaux devraient augmenter d'environ 5% pour atteindre 1.500 milliards de dollars. En Afrique, la Cnuced table sur un rebond d'environ 20% à 50 milliards de dollars. 

  

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