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Pour une meilleure connaissance de l’état sérologique de chacun

Le thème choisi pour la célébration de la 30e Journée mondiale de lutte contre le Sida est «Connais ton statut». Une façon d’encourager chacun à connaître son état sérologique.

Pour une meilleure connaissance de l’état sérologique de chacun
Le thème choisi cette année, «Connais ton statut», vise à mettre en exergue la manière dont l’éducation complète à la sexualité aide les jeunes à prendre des décisions plus saines pour leur vie.

Ce samedi 1er décembre, le monde entier célèbre la Journée mondiale de lutte contre le sida. Cette année marquera la 30e édition de cette Journée, qui est une occasion d’appeler le monde entier à œuvrer activement contre la propagation du VIH, grâce au dépistage précoce, à la mise sous traitement et à la consolidation des efforts de prévention. Malheureusement, cette maladie continue à représenter un problème de santé publique majeur au niveau mondial, avec plus de 35 millions de morts à ce jour. Rien qu’en 2017, quelque 940.000 personnes dans le monde ont perdu la vie à cause du VIH.  «Trente ans après la première Journée mondiale de lutte contre le sida, le combat contre le VIH est à un carrefour. Le chemin que nous choisirons d’emprunter décidera de l’évolution de l’épidémie – soit nous éradiquons le sida d’ici à 2030, soit nous laissons les générations futures continuer de porter le fardeau de cette terrible maladie. Plus de 77 millions de personnes ont été contaminées par le VIH, et plus de 35 millions sont mortes de maladies associées au sida. D’énormes progrès ont été faits dans le diagnostic et le traitement de ces maladies, et les efforts de prévention ont permis d’éviter des millions d’infections. Pourtant, le rythme de ces progrès ne correspond pas aux ambitions internationales. Le nombre de nouveaux cas d’infection à VIH ne diminue pas assez vite.

Certaines régions sont à la traîne, et les moyens financiers sont insuffisants», a souligné António Guterres, secrétaire général de l'ONU dans un message publié à l'occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida. Et d’ajouter que «la stigmatisation et la discrimination entravent toujours l’accès à la prévention et au traitement, en particulier chez les populations les plus à risque. Par ailleurs, un quart des personnes qui vivent avec le VIH ignorent qu’elles sont porteuses du virus et ne prennent donc pas les décisions qui s’imposent en ce qui concerne la prévention, le traitement et les autres services d’aide et de soin. Il est encore temps d’intensifier le dépistage du VIH, d’élargir l’accès aux traitements, d’accroître les moyens alloués à la prévention des nouvelles infections et de mettre fin à la stigmatisation». Le thème choisi cette année, «Connais ton statut», vise à encourager chacun à connaître son état sérologique vis-à-vis du VIH et mettre en exergue la manière dont l’éducation complète à la sexualité aide les jeunes à prendre des décisions plus saines pour leur vie, y compris celle de connaître leur statut sérologique VIH.«Aujourd’hui, seules trois personnes sur quatre vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique : nous devons donc nous mobiliser davantage pour toucher les 25% restant .

S’assurer que les jeunes vivant avec le VIH connaissent leur état sérologique est d’une importance capitale quand on sait que le VIH reste l’une des causes majeures de mortalité chez les 10-19 ans. Dans certains pays, des lois et des politiques restrictives empêchent toujours les jeunes d’avoir accès à des tests de dépistage ainsi qu’à des services de traitement du VIH», a indiqué Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco. «À cause d’une éducation sexuelle insuffisante, de très nombreux jeunes ignorent les moyens de se protéger des risques que représente le VIH. C’est notamment le cas en Afrique
subsaharienne, où l’on constate en outre de grandes disparités d’un pays à l’autre. Le pourcentage de jeunes gens (de 15 à 24 ans) dotés de connaissances sur le VIH est par exemple de 63% chez les jeunes filles au Rwanda et de 23% chez les jeunes hommes en Afrique du Sud. La connaissance protège. Indépendamment de l’enseignement dispensé aux jeunes sur la manière de prévenir le VIH et d’accéder aux tests de dépistage, l’éducation sexuelle leur permet aussi de développer les compétences nécessaires à une vie quotidienne plus saine et plus sûre», poursuit Azoulay.

Le Sida au Maroc 

Les efforts pour la lutte contre le sida au Maroc ont permis une baisse de 42% des nouvelles infections à VIH depuis 2010. La couverture du traitement anti-VIH a également augmenté dans le Royaume, passant de 16% en 2010 à 48% en 2016. Par ailleurs, le Maroc a réussi à maintenir une faible prévalence du VIH au sein de la population générale (0,1%). Toutefois, les derniers chiffres révélés montrent que la prévalence du VIH est élevée au sein des populations à plus haut risque d’infection au VIH, notamment les professionnelles du sexe (1,3%), les consommateurs de drogues injectables (7,9%) et les migrants (3%).  Rappelons que le Maroc a été parmi les premiers pays au monde à adopter en 2015 les directives de l’OMS relatives au «traitement pour tous» qui consiste à traiter systématiquement toute personne séropositive. Ainsi, le nombre de personnes bénéficiant gratuitement d’un traitement antirétroviral a presque triplé, passant de 4.047 en 2011 à 11.246 en fin juin 2017, alors que cette proportion n’est que de 24% dans la région MENA. Le ministère de la Santé a, en outre, développé en collaboration avec ses partenaires un plan stratégique national de lutte contre le sida pour la période 2017-2021. Ce programme prévoit de réduire de 75% les nouvelles infections par le VIH, réduire de 60% la mortalité liée à l’infection par le VIH, éliminer la transmission VIH de la mère à l’enfant et lutter contre toute forme de discrimination et de stigmatisation par l’adoption de mesures législatives et réglementaires et le renforcement de l’appui psychosocial.

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