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Fakhir n’a pas trouvé les mots pour expliquer cette entrée en matière ratée qu’il n’avait jamais vécue auparavant : «C’est la première fois dans ma carrière que cela m’arrive. Avec les autres équipes, on perdait 3 à 4 matches dans la saison, mais là c’est trois défaites en quatre matches». Eh oui, malgré ses longues années sur le banc, Fakhir continue toujours à apprendre.
Le coach ne pouvait soupçonner une telle issue, alors que les préparatifs s'étaient déroulés de manière idéale. «Ce qui me déroute, c’est qu’on excelle dans les matches amicaux, mais on devient méconnaissables dans les matches officiels». Pour lui, l’élimination en Coupe contre l’IZK, équipe de D2 de surcroît, a détruit le moral des joueurs, sachant que l’on comptait justement sur cette compétition pour un retour au-devant de la scène et pour une participation en Coupes africaines. «Nous comptions atteindre au moins les demi-finales». Fakhir est catégorique, le mal est d’ordre psychologique. Le doute se serait installé dans les rangs de son effectif, qui panique une fois qu'il est devant le public.
Sur le plan technique, le problème est au niveau de la phase de transition pour sortir le ballon, ce à quoi il faudrait ajouter le manque de concentration en fin de match (DHJ et HUSA). La question est alors de savoir si cette situation va perdurer et quelles seraient les alternatives. «Je ne suis pas un magicien. On critique nos recrutements alors qu’il n’y a pas de grands joueurs sur le marché. Ce sont les mêmes qui tournent entre les clubs». Pour Fakhir, l’AS FAR ne peut pas imiter les équipes qui recrutent à tour de bras et pour ensuite en congédier une bonne partie. «Il y a des clubs qui libèrent plusieurs joueurs recrutés, mais sans attirer l’attention, car les résultats couvrent tout».
Le coach loue la politique du club en matière de recrutements, soulignant que, hormis trois joueurs, le reste des nouveaux arrivés étaient libres. Pour lui, la solution réside dans la formation et non dans les recrutements, d'autant plus que l’AS FAR dispose d’une infrastructure et d’une logistique qui dépassent même celles de clubs européens. «Il faut du temps, et le temps ne s’achète pas et ne se vend pas. J’ai proposé de superviser les catégories jeunes pour dénicher des pépites». Face à l’incertitude actuelle au niveau du Championnat, Fakhir émet le vœu d’un resserrement des rangs pour pouvoir affronter les prochaines échéances avec la sérénité requise.
