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Des milliers de Honduriens, de Salvadoriens et de Guatémaltèques marchent vers les États-Unis

Des milliers de Honduriens poursuivent leur route à travers l'Amérique centrale dans l'espoir de gagner les États-Unis, défiant le Président Donald Trump qui a menacé de représailles les pays qui laisseraient passer leur «caravane».

Des milliers de Honduriens, de Salvadoriens et  de Guatémaltèques marchent vers les États-Unis
Des migrants honduriens en route pour les États-Unis arrivant au Guatemala le 17 octobre 2018. Ph. AFP

Épuisés par des heures de marche sous le soleil ou sous la pluie, avec quelques trajets en auto-stop pour les plus chanceux, un millier de migrants ont fait étape dans la nuit de mardi à mercredi dans la ville de Guatemala, la capitale. Un autre groupe d'un millier de migrants se trouvait au même moment dans l'est du Guatemala, pays situé entre le Honduras et le Mexique, également en route vers les États-Unis. Près d'un demi-millier de Honduriens ont, de leur côté, franchi mercredi la frontière avec le Salvador avec l'intention de traverser le pays pour rejoindre au Guatemala la marche vers le Nord de leurs compatriotes. «C'est le début d'une avalanche, car nous n'en pouvons plus de toute cette violence», a raconté à l'AFP Denis Contreras dans la Maison des migrants de Guatemala, gérée par l'Église catholique, où les marcheurs reprennent des forces. Environ 2.000 migrants ont quitté San Pedro Sula, à 180 km au nord de la capitale Tegucigalpa, en réponse à un appel sur les réseaux sociaux. Après plusieurs heures d'un face-à-face tendu avec la police, la foule a franchi la frontière avec le Guatemala à Esquipulas. Le Président guatémaltèque, Jimmy Morales, a indiqué que son pays collaborait avec des organisations humanitaires pour aider les migrants en leur fournissant nourriture et abri. Il a également indiqué avoir évoqué la situation avec son homologue hondurien, Juan Orlando Hernandez, et le vice-président américain, Mike Pence, afin de protéger les personnes les plus vulnérables. Sairi Bueso, 24 ans, pousse le landau de sa fille de deux ans, qui souffre de microcéphalie. Elle pleure en évoquant ses parents âgés laissés derrière elle : elle espère pouvoir «travailler environ cinq ans» aux États-Unis pour leur envoyer de l'argent, avant de revenir dans son village. Comme au Guatemala et au Salvador, les gangs font régner la terreur au Honduras, où 68% des neuf millions d'habitants vivent sous le seuil de pauvreté. En apprenant que des milliers de migrants misérables se dirigeaient vers les États-Unis, Donald Trump a menacé de couper les aides de son pays au Honduras, au Guatemala et au Salvador si les autorités ne mettaient pas fin à cet exode. «Nous avons informé aujourd'hui le Honduras, le Guatemala et le Salvador que s'ils permettent à leurs citoyens, ou à d'autres, de traverser leurs frontières jusqu'aux États-Unis, avec l'intention d'entrer illégalement dans notre pays, tous les financements qui leurs sont versés seront stoppés», a averti M. Trump dans un tweet.                                                      

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