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Mohamed Ben Abdelkader décline les quatre piliers de la réforme

La réforme de l’administration publique est mise sur les rails. Les chantiers prioritaires ont été déclinés et leur mise en œuvre est donnée pour imminente. Mardi, lors d’une conférence de presse organisée à Rabat, le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohammed Ben Abdelkader, a dévoilé son plan d’attaque qui fait la part belle à la transformation organisationnelle, autrement dit l’adoption de la charte de la déconcentration administrative.

Mohamed Ben Abdelkader décline les quatre  piliers de la réforme
Selon M. Ben Abdelkader, le ministère prévoit de mettre en place un observatoire national de l’administration publique.Ph. Kartouch

Le ministre délégué chargé de la Réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader, a dévoilé mardi sa vision pour la réforme de l’administration publique. Selon le haut responsable, la déclinaison de ce chantier ambitieux s’appuiera désormais sur quatre axes principaux. Le premier concerne la transformation organisationnelle. Sur ce volet, le ministère prévoit la mise en œuvre de la charte de la déconcentration administrative. Ce document, qui devrait donner plus de prérogatives aux services administratifs régionaux dans le cadre de la mise en œuvre de la régionalisation avancée, se trouve actuellement en phase finale et pourra être adopté au cours de cette année. Il faut dire que l’élaboration de ce document, dont la mise en œuvre sera effective à travers un décret, n’a pas été de tout repos. Selon le ministre, il a fallu parvenir à un consensus entre tous les départements pour arriver à une vision harmonieuse de cette charte. Une mission accomplie au cours de l’année 2017. Outre cette action, la transformation organisationnelle de l’administration sera axée sur la révision du cadre organisationnel fixant les règles de l’organisation des départements ministériels et le lancement d’un programme national pour l’amélioration de l’accueil des citoyens au sein des administrations publiques.

S’agissant du deuxième pilier sur lequel repose la future réforme de l’administration, M. Ben Abdelkader évoque la mise en place d’un plan directeur pour la transformation digitale de l’administration publique. Ce projet vise à unifier les services digitaux proposés par les portails de tous les départements ministériels. «Nous souhaitons qu’il y ait une harmonie entre les différentes administrations au niveau des services numériques qu’elles proposent», souligne le ministre. Le troisième axe de cette nouvelle vision de la réforme est la transformation du mode de gouvernance de l’administration. Le ministre table dans ce sens sur la déclinaison de plusieurs projets pour atteindre cet objectif. Il y a lieu de citer la mise en place d’une charte pour les services publics. Ce document vise à fixer les droits des citoyens vis-à-vis des administrations publiques lorsqu’ils souhaitent prétendre à des services ainsi que les valeurs et les obligations du service public. Un deuxième projet, et non des moindres, prévu dans le cadre de cet axe est la restructuration de la fonction publique. Ce chantier, rappelle le ministre, est d’ailleurs déjà engagé. Le ministère a déjà lancé les concertations, rappelons-le, pour réformer la haute fonction.
Selon le responsable gouvernemental, il sera question désormais de mettre en place un contrat programme qui régira la relation entre les hauts fonctionnaires et leurs ministères afin de garantir plus d’efficience et un meilleur rendement de ces hauts cadres. Le contrat programme fixera ainsi les missions des hauts responsables, les particularités des postes ainsi que les objectifs qualitatifs et quantitatifs attendus de ces derniers. Aussi, et comme l’évaluation est un baromètre essentiel pour garantir le suivi et la réussite de l’administration publique dans sa mutation, comme le souligne M. Ben Abdelkader, le ministère prévoit de mettre en place un observatoire national de l’administration publique ainsi qu’un baromètre pour l’évaluation de la qualité des services publics. Enfin, le quatrième axe de la réforme administrative porte sur la moralisation de l’administration publique. Et comme la moralisation passe par la lutte contre la corruption, le ministère a annoncé la réunion au mois d’avril prochain de la Commission de lutte contre la corruption. Cette réunion sera une occasion, selon le ministre, pour présenter le rapport de cette commission sur la corruption. Ce rapport traitera du volet coercitif, éducatif et de sensibilisation. La Commission se penchera également sur l’examen des projets relatifs à la mise en œuvre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. 

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