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Le célèbre homme de Lettres et savant distingué n’a ménagé aucun effort pour arriver au savoir et à la connaissance, bravant tout obstacle et toute souffrance. Un homme qui donne le bon exemple du dévouement et du sacrifice pour exaucer son rêve et celui de ses parents. Il était, comme l’avait souligné sa mère, fermement décidé à poursuivre ses études, suivre un parcours long et douteux. Et ce, malgré les conditions de vie de la famille suite au décès du père à l’âge de 39 ans. «Je dois avouer que je me suis voué à un travail intellectuel déterminé. Quoiqu’un peu difficile et douteux. Je ferai mon possible pour pousser plus loin mes études. Seul dans la vie sociale et quotidienne, seul j’agirai, seul je me battrai en attendant des jours meilleurs.
Je garde l’espoir de parvenir à des résultats sinon immédiats au moins dans un avenir proche. Je n’arrêterai pas, je garde encore l’espoir de me frayer un chemin, d’y rester fidèle jusqu’à l’aboutissement de mes projets si modestes, quoique lointains», avait répondu Mohammed à sa maman, alors qu’il venait d’avoir son certificat d’études primaires, sachant que celle-ci lui avait suggéré d’exercer un métier manuel pour subvenir aux besoins de la famille. Mais, son ambition et sa soif de savoir l’emportent sur le reste. Après l’obtention du certificat des études primaires, en l’absence de son père, il a franchi les étapes suivantes d’études, sans l’aide de professeurs, en consultant lui-même les livres des programmes de chaque année, jusqu’à l’obtention d’un doctorat d’État, mention très honorable. Ce qui lui a valu de nombreuses distinctions honorifiques, notamment les Wissams de feu le Roi Hassan II et Sa Majesté le Roi Mohammed VI, et le Grand Prix de la langue et littérature françaises – Médaille de Vermeil. Ces distinctions lui reviennent de droit vu ses capacités intellectuelles qui représentent une richesse aussi bien pour le Maroc que pour tous les pays francophones. Sachant que les écrits de l’académicien M. Benchekroun montrent son solide attachement à son pays, sa culture, son histoire intellectuelle, sa religion, ses coutumes populaires, son art culinaire….
Cet ambitieux homme en quête de savoir a, aussi, vécu des moments amers à l’époque du Protectorat français. Ainsi, en fervent nationaliste, qui défend la cause de son pays, Mohammed Benchekroun s’est farouchement opposé aux colonialistes et leur ignoble souhait de ne pas quitter le Maroc. Malgré leur insistance, ils n’ont pas réussi à faire fléchir sa position de nationaliste qui œuvre pour l’indépendance de son pays. Un autre point fort qui s’ajoute à une carrière florissante.
