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Les négociations s'accélèrent pour rattraper le retard

En attendant son transfert à Masen, l’ONEE planche toujours sur la levée des fonds pour la réalisation de son projet solaire photovoltaïque Noor Atlas de 200 MW. Le lancement de l’appel d’offres, prévu initialement en 2015 pour une mise en service en 2017, reste suspendu au bouclage des financements. Sur un coût estimé à 272 millions d’euros, la BEI prévoit de mobiliser 129 millions selon les nouvelles négociations. Le reste devra essentiellement être assuré par la banque allemande KfW.

Les négociations s'accélèrent  pour rattraper le retard
Noor Atlas vise en particulier la sécurisation de l’approvisionnement en électricité pour les régions situées en bout de ligne.

Les négociations pour le financement de Noor Atlas s'éternisent. Le projet devait être réalisé en 2017. En attendant son transfert à Masen, l’Office national de l'électricité et de l’eau potable (ONEE) planche toujours sur la levée des fonds nécessaires à sa réalisation. «Le lancement de l’appel d’offres reste suspendu au bouclage du financement», confie au «Matin-Éco», une source proche du dossier. Le processus de l’appel d’offres devait en principe être lancé en 2015. Les négociations sont maintenues avec les deux bailleurs de fonds internationaux initialement prévus pour le cofinancement du projet : la banque allemande KfW et la Banque européenne d'investissement (BEI). Le prolongement des négociations est dû à des aspects techniques et financiers. 

Selon une autre source, les négociations avancent mieux qu'à leur démarrage. Le montant négocié avec la BEI porte sur 129 millions d’euros sur un coût global du projet estimé à 272 millions. Le dossier de prêt, désormais sur la table des administrateurs de la Banque, doit être approuvé d’ici début 2019. 
Pour rappel, Noor Atlas a pour objectif la construction de 7 centrales solaires photovoltaïques totalisant une puissance installée de plus de 200 mégawatts (MW). De quoi alimenter en électricité 350.000 foyers environ. 
Deux centrales seront construites dans le sud du pays à Tata et Tan Tan et les cinq autres à l'Est : Outat El Haj, Aïn Beni Mathar, Boudnib, Bouanane et Enjil. Ce projet constitue la seconde phase du «Programme solaire photovoltaïque» mis en œuvre par l’ONEE. Il vise en particulier la sécurisation de l’approvisionnement en électricité ainsi l’amélioration de la qualité de service pour les régions situées en bout de ligne (régions alimentées par des lignes 60  kilovolts (kV) en antenne et situées à des distances lointaines des postes de transformation). Le solaire photovoltaïque constitue un moyen de production d'électricité efficace et non émetteur de CO2. Le succès de cette technologie réside dans la multiplicité de ses possibilités d'implantations, dans le développement industriel et les emplois qu'elle génère : 1 MW induit la création de 3 à 7 emplois équivalent temps pleins directs et 12 à 20 indirects. De plus, les prix des panneaux solaires photovoltaïques sont de plus en plus compétitifs. Ils ont diminué d'environ 80% par rapport à l’année 2009. 
Des économies d'échelle croissantes, des chaînes d'approvisionnement plus compétitives et d'autres améliorations technologiques continueront de réduire les coûts de cette filière énergétique. Selon l'Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), le coût moyen de l'électricité pourrait baisser, d'ici 2025, d'au moins 59% pour des technologies solaires photovoltaïques. 

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