Des centaines d'hommes en uniformes passent au peigne fin plusieurs hectares enneigés à la recherche de restes de corps et de débris dans la zone du crash d'un avion qui a fait 71 victimes. L'avion de ligne, un biréacteur Antonov An-148 de la compagnie Saratov Airlines mis en service en 2010, s'est écrasé près de Moscou dimanche dernier peu après avoir décollé de l'aéroport de Domodedovo. L'appareil a disparu des écrans radars quatre minutes après son décollage en direction d'Orsk, une ville de l'Oural à la frontière du Kazakhstan. Il s'est écrasé dans le district de Ramenski, à quelque 70 km au sud-est de Moscou, près du village de Stepanovskoïé. «Le temps était très nuageux et la neige tombait en flocons. Lorsqu'il a touché le sol, nous avons entendu un gros bang. Nous avons vu une grosse boule de feu s'élever de l'endroit, on pensait qu'il s'agissait d'une météorite», a raconté à l'AFP Tatiana Joukova, qui a vu le crash de sa fenêtre. Les opérations de recherche ont déjà mobilisé environ 1.000 personnes et 200 véhicules, a indiqué le ministre lors d'une réunion retransmise à la télévision. «L'opération durera environ une semaine», a-t-il ajouté. Sur place pendant la nuit, le ministre des Situations d'urgences Vladimir Poutchkov a lui aussi prévenu que les recherches dureraient environ une semaine «en raison de la surface très vaste sur laquelle les débris sont éparpillés, de la neige et du relief des lieux».
La majorité des passagers étaient originaires de la région d'Orenbourg, où se situe Orsk et dont le gouverneur a décrété une journée de deuil. Une enquête a été formellement ouverte pour identifier d'éventuelles violations des règles de sécurité, a annoncé le Comité d'enquête russe. Ses agents ont interrogé dès dimanche des employés de la compagnie Saratov Airlines, les employés de l'aéroport ayant préparé l'appareil au décollage et des contrôleurs aériens. Aucun problème technique n'avait été identifié avant le départ, selon le Comité d'enquête. Le dernier accident mortel d'un avion sur le territoire russe remonte à décembre 2016, quand un avion de passagers Tupolev Tu-154 appartenant au ministère de la Défense s'était écrasé peu après son décollage d'Adler (Sud) à destination de la base aérienne russe de Hmeimim, en Syrie. Parmi les victimes figuraient plus de 60 membres des chœurs de l'Armée rouge.