Au moins neuf civils tués dans la Ghouta malgré la trêve

Le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, a déclaré à la presse que «les frappes aériennes ont ciblé les localités de Saqba et de Hamouriyé» dans la nuit, faisant au moins neuf morts parmi les civils. Ensuite, dix raids ont été effectués mardi matin sur la localité de Jisrine, tuant «neuf civils et en blessant une quarantaine d'autres». Selon l'Organisation qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, le nombre de civils tués depuis le lancement, le 18 février, d'une offensive d'une rare intensité dépasse les 780, dont plus de 170 enfants.
Le régime a, en outre, intensifié ses opérations terrestres depuis près d'une semaine, réalisant une percée dans l'enclave. Au moins 86 civils ont été tués, lundi, par des bombardements sur l'enclave rebelle, a indiqué l'OSDH, affirmant que 18 cas de suffocation ont par ailleurs été recensés à Hammouriyé après le tir effectué par un avion de chasse sur la localité. Sur le terrain, les combats entre les forces du régime et les insurgés se concentrent sur les localités de Beit Sawa et Al-Achaari au centre, Aftariss au Sud, et Al-Rihane au Nord-Est. D'après l'OSDH, les forces du régime contrôlent désormais l'est et le sud-est de l'enclave et ont pris pied dans le cœur du fief rebelle, à deux kilomètres à peine de Douma. Par ailleurs, le Croissant-Rouge turc et l'Agence turque de gestion des situations d'urgence (Afad) ont entamé les préparatifs pour mettre en place des camps d'une capacité d'accueil de 170.000 personnes à Idleb (nord-ouest de la Syrie) et dans la région contrôlée par Ankara a indiqué à la presse Hami Aksoy, porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères. L'armée turque ainsi que les groupes rebelles syriens qu'elle soutient ont par ailleurs repris au groupe État islamique (EI) de larges pans du nord de la Syrie au cours de l'opération Bouclier de l'Euphrate menée entre août 2016 et mars 2017. La Turquie accueille actuellement plus de trois millions de réfugiés ayant fui le conflit qui fait rage depuis près de 7 ans en Syrie, mais elle s'efforce désormais de diriger les déplacés vers des camps du côté syrien de la frontière.