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Pour expliquer la portée et les perspectives de l’Initiative du Dialogue méditerranéen, plusieurs experts et hauts responsables civils et militaires de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et du «German Marshall Fund of the United States» (GMF) ont organisé, vendredi à Bruxelles, une rencontre avec des journalistes de la région MENA, accrédités pour la couverture des travaux du Sommet de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord, qui a eu lieu les 11 et 12 juillet. À cette occasion, Nicola de Santis, chef de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord de la division Affaires politiques et politique de sécurité du Secrétariat international de l'OTAN, a déclaré au journal «Le Matin» que «le Maroc était un pays pionnier dans le dialogue politique méditerranéen, à travers l’organisation de la première réunion du Conseil de l'Atlantique nord». Selon lui, la relation entre le Maroc et l'OTAN est une relation structurée aux objectifs bien identifiés, qui portent notamment sur un programme de coopération individuel (ICP), approuvé par le Conseil de l'Atlantique nord en février 2010, et un programme de partenariat et de coopération individuel (IPCP), approuvé par le même Conseil en novembre 2013. Ce programme concerne particulièrement la formation des cadres militaires et l'échange d’expertise.
Pour M. De Santis, le Royaume constitue une force de proposition et d’action notamment à travers son initiative de doter le Dialogue méditerranéen d’une déclaration politique en tant que document de base de ce partenariat. Il a ajouté qu’il y aura «des rencontres, dans quelques mois, avec les responsables marocains pour un approfondissement du dialogue politique et de notre coopération pratique». Pour sa part, Badia Tadlaoui, ministre plénipotentiaire du Maroc, chargée des questions sécuritaires auprès de l’Union européenne et de l’OTAN, a affirmé que «le Maroc est un partenaire très actif au sein de l’OTAN et un membre à part entière du Dialogue méditerranéen», qui reflète l'opinion de l'OTAN selon laquelle la sécurité en Europe est liée à la sécurité et à la stabilité en Méditerranée. Le Dialogue méditerranéen de l'OTAN a été lancé en 1994 par le Conseil de l'Atlantique Nord. Il concerne actuellement sept pays non OTAN de la région méditerranéenne : l'Algérie, l'Égypte, Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Lors de la rencontre organisée vendredi, des responsables du GMF ont expliqué aux journalistes de la région MENA que le Dialogue reflète l'opinion de l'OTAN selon laquelle la sécurité en Europe est liée à la stabilité en Méditerranée. Ils ont affirmé que l'élargissement de l'OTAN vers l'Est, la détérioration de la zone arabo-israélienne et l'impact à plus long terme de la guerre contre le terrorisme seront les problèmes les plus susceptibles de freiner ou de ralentir la consolidation de l'initiative de l'OTAN.
Selon Ian Lesser, vice-président chargé de la politique étrangère et directeur exécutif au Centre transatlantique au GMF, «Depuis le lancement du partenariat du Dialogue méditerranéen de l'OTAN en 1994, la sécurité transatlantique et méditerranéenne est devenue de plus en plus liée à la convergence des priorités de sécurité des deux côtés de la Méditerranée et de l'autre côté de l'Atlantique. La nécessité de favoriser une communauté de sécurité partagée en termes politiques et pratiques est plus évidente que jamais». À signaler que le German Marshall Fund of the United States est une institution américaine de politique publique qui vise à promouvoir les relations transatlantiques, par le biais d'un important réseau d'experts et de financement de projets.
