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Les noms des représentants de la CGEM et de la société civile dévoilés

Les noms des représentants de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et de la société civile au sein de la Commission nationale anticorruption sont désormais connus. Ils viennent d’être publiés dans le dernier Bulletin officiel. Le lancement des travaux de cette commission est prévu pour le mois d’avril. Il devrait marquer le démarrage de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption.

Les noms des représentants de la CGEM  et de la société civile dévoilés
La Stratégie nationale de lutte contre la corruption tarde à se concrétiser. Ph. Archives

Le véritable démarrage de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption est lié, dans une large mesure, aux travaux de la Commission nationale anticorruption (CNAC). Créée en décembre 2017, cette commission n’a pas encore entamé son travail. D’ailleurs, les représentants de l’organisation patronale la plus représentative et des deux associations représentant la société civile viennent d’être dévoilés. En effet, le dernier Bulletin officiel (numéro 6649 du 19 février) annonce le nom de Bachir Rachdi, au nom de la CGEM, de Abdessamad Sadouk, au nom de Transparency Maroc, et Youssef Lamdasni au nom du Réseau marocain de défense des deniers publics.
Il faut le rappeler, la CNAC est présidée par le Chef du gouvernement et composée de 23 autres membres. Il s’agit de deux catégories de membres. La première est composée des représentants de 14 départements ministériels, notamment les Droits de l’Homme, la Justice, l’Économie et les finances, l’Agriculture, l’Urbanisme, l’Enseignement, l’Équipement, la Santé et la Communication. La deuxième catégorie est composée des institutions de gouvernance et de certains établissements publics (l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption, le Médiateur, Bank Al-Maghrib, le Conseil de la concurrence, la Commission nationale de la commande publique…), ainsi que de l’organisation patronale et de la société civile. Mais il faut attendre que tout ce beau monde se réunisse pour démarrer le plan d’action de la Commission. Selon nos informations, il est attendu que la CNAC démarre ses travaux au mois d’avril et elle devrait tenir deux réunions par an. C’est le Chef du gouvernement, son président, qui doit la convoquer.

Bachir Rachdi, dont le nom figure parmi les membres de la CNAC et qui est aussi membre de la commission d'éthique et de bonne gouvernance de la CGEM, regrette les retards enregistrés dans le lancement des composantes de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. «Notre rôle, c’est d’essayer d’améliorer l’environnement des affaires pour qu’il soit plus transparent et que l’investissement de l’entreprise soit plus orienté vers le développement des capacités d’innovation et de création de valeur, au lieu de naviguer dans les labyrinthes de la corruption. Nous avons été très impliqués dans l’élaboration de cette stratégie en décembre 2015. Malheureusement, cela a pris beaucoup de temps. Mais nous continuons à nourrir l’espoir qu’avec les pouvoirs publics nous allons essayer de rattraper le temps perdu. À condition que la volonté soit très forte et qu’on soit dans une logique de mise en œuvre de la stratégie en tant que telle et non pas des actions éparpillées dans les départements et les services publics», souligne-t-il.
Rappelons-le, la Commission a huit principales missions. Il s’agit d’assurer le suivi de la mise en œuvre de la Stratégie nationale, coordonner et unifier la vision des différents secteurs et organismes chargés de la mise en œuvre des programmes. Il s'agit aussi d'assurer l'homogénéité, l'efficacité, l'efficience et la convergence des procédures arrêtées dans les programmes et leurs relations avec les programmes sectoriels et de procéder aux arbitrages nécessaires entre les différentes parties concernées, redéfinir les orientations stratégiques et modifier leurs contenus afin d'atteindre les résultats escomptés.

Il s'agit par ailleurs d'évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre des programmes, de valider le programme annuel des réformes à entreprendre et d'identifier les domaines prioritaires,d'adopter les ajustements nécessaires pour le développement de la stratégie, mobiliser les ressources humaines et matérielles nécessaires à la mise en œuvre de la Stratégie et valider un rapport annuel de synthèse qui relate les actions menées dans le cadre de la stratégie. Et, dernier point, valider le programme de communication pour sensibiliser l'opinion publique aux dangers de la corruption.

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