Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Monde

Nouvel accord d'évacuation de rebelles, manipulation d'images de l'attaque chimique présumée

Un nouvel accord d'évacuation de combattants du groupe rebelle Jaich al-Islam de la ville de Doumeir près de Damas a été conclu hier avec le régime syrien. Cet accord intervient sur fond de tension entre Moscou et Washington et de manipulation présumée d'images sur les attaques chimiques.

Nouvel accord d'évacuation de rebelles, manipulation d'images de l'attaque chimique présumée
Les forces du régime s'apprêtent à reprendre les dernières poches tenues par Daech dans le sud de Damas où des renforts ont été envoyés au cours des dernières semaines. Ph. AFP

L'accord porte sur la sortie de «près d'un millier de combattants» de Doumeir, située dans la région du Qalamoun, à une cinquantaine de kilomètres de Damas, précise l'agence officielle Sana. Doumeir, à l'instar d'autres localités près de Damas, faisait jusqu'à présent l'objet d'un accord dit de «réconciliation», qui permet le maintien des rebelles sur place en échange d'un cessez-le-feu. En contrepartie, les autorités autorisent l'entrée d'aides et de marchandises. «Après avoir conquis l'ensemble de la Ghouta orientale, le régime tente de se débarrasser de tous les rebelles dans les environs de Damas pour garantir la sécurité de la capitale», affirme le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. L'objectif est aujourd'hui «de transformer ces accords de réconciliation en accords d'évacuation», souligne-t-il. Les forces du régime s'apprêtent, en parallèle, à reprendre les dernières poches tenues par le groupe État islamique (EI) dans le sud de Damas, où des renforts militaires ont été envoyés par le régime au cours des dernières semaines. Cet accord intervient alors que selon Factuel, le blog de fact-checking de l'AFP, des photos provenant du tournage d'une fiction soutenue par le pouvoir syrien ont été détournées et circulent sur les réseaux sociaux pour accuser les Casques blancs d'avoir mis en scène l'attaque chimique présumée à Douma. Maquillage, costumes de Casques blancs, figurants, clap de cinéma... : tous les ingrédients d'une reconstitution d'une zone de guerre en Syrie sont photographiés sur un plateau. Pour de nombreux sites Internet, il n'en faut pas davantage pour y voir une preuve de la mise en scène d'une attaque chimique sur Douma, près de Damas, par les Casques blancs. Groupe de secouristes en zone rebelle, ceux-ci sont régulièrement accusés par le régime de Damas et ses alliés de manipulations et de mises en scène. Mais ces photos, bien réelles, proviennent en fait du tournage d'un film intitulé «Revolution Man», notamment soutenu par le ministère syrien de la Culture. Selon l'agence, le film narre l'histoire d'un journaliste «en quête de célébrité» et «qui entre illégalement en Syrie pour prendre des photos et des vidéos de la guerre». Les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont mené une série de frappes en Syrie samedi en représailles à une attaque chimique présumée. La Syrie a démenti toute implication. 

Lisez nos e-Papers