Un nouvel élan artistique entre les deux citées portuaires

C’est dans l’atelier de Dibaji que Christophe Cosentino élira domicile pour peindre ses toiles. «En effet, je me suis porté volontaire pour accomplir cette tâche de lui faire visiter la ville et ses monuments historiques, lui montrer les magasins où il peut se procurer du matériel s’il en a besoin. 
On ne peut pas laisser un artiste qui vient d’ailleurs tout seul. Il faut qu’il soit encadré par un professionnel qui sait parler la même langue de l’art. Pour qu’il puisse lui expliquer la situation de l’art au Maroc, en termes de créativité et de marché. Je salue cette initiative de “Regards croisés” à laquelle j’ai accepté d’adhérer de bon cœur. Parce que moi aussi, j’irai au printemps à Sète dans le cadre de cet échange culturel et j’aimerais que quelqu’un, de préférence un artiste, s’occupe de moi», souligne le peintre zemmouri Abdellah Dibaji. Ainsi, comme l’indiquent les organisateurs de cet événement, «Christophe Cosentino va partager l’atelier du peintre zemmouri Dibaji, son correspondant artistique, qui le guidera durant sa résidence dans la capitale des Doukkalas.
Comme le veut l’esprit de cette rencontre, visant à donner un nouvel élan aux relations entre les deux citées portuaires de Sète et d’El Jadida, Abdellah Dibaji séjournera à son tour en résidence artistique dans la ville de Sète, au printemps 2019». Cette manifestation s’inscrit dans la perspective de deux villes, deux ports, deux artistes, deux regards croisés qui vont profiter de ces moments pour enrichir leurs expériences humaine et artistique, qui donneront lieux à de nouvelles inspirations créatives. Sachant que l’artiste Christophe a déjà une fructueuse carrière derrière lui à travers des expositions collectives à Sète et à Paris, en collaboration avec les peintres du mouvement artistique de la «Figuration libre», dont le célèbre peintre sétois 
Hervé Di Rosa.
«Indépendant de tout courant, Christophe Cosentino s’exprime depuis quelques années dans un langage pictural poétique qui lui est propre, aujourd’hui reconnaissable entre tous. Son travail se démarque par des couleurs lumineuses, des laques monochromes, des compositions fragmentées qui s’articulent comme un puzzle, ainsi que par l’inclusion d’éclats de céramiques ou de toiles de jute sur ses peintures, et par un sens aigu du détail». Tout un monde que le public 
d’El Jadida découvrira lors de son exposition à la Galerie 104, du 8 au 13 octobre, avec une inspiration de la ville portugaise Mazagan.