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Les nouvelles marches de catholiques font deux morts

La répression de nouvelles marches de catholiques contre le maintien au pouvoir de Joseph Kabila a fait au moins un tué et plusieurs blessés en République démocratique du Congo, selon l'épiscopat, alors que la police estime avoir tenu son objectif de «zéro mort».

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Pour la troisième fois en deux mois, les catholiques de la République démocratique du Congo ont persisté à vouloir défiler contre Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis fin décembre 2016, à la sortie de la messe, mais ils se sont heurtés aux forces de l'ordre. «Nous avons enregistré un mort à Kinshasa qui est certifié et plusieurs blessés» dans le pays, a déclaré à l'AFP l'abbé Donatien Nshole, porte-parole de l'épiscopat. Le médecin directeur de l'hôpital Saint-Joseph de Kinshasa avait annoncé à l'AFP le décès d'un jeune activiste d'un mouvement citoyen «Collectif 2016», Rossy Mukendi Tshimanga, «qui a reçu une balle à la poitrine». À Kisangani, grande ville du nord-est du pays, des centaines de fidèles qui sortaient de la messe ont commencé à marcher avant d'être dispersés par les forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et tiré à balles réelles, blessant deux personnes, selon un correspondant de l'AFP. Dans plusieurs villes, les marches ont été étouffées par les forces de sécurités qui se sont déployées massivement devant toutes les églises catholiques. C'est le cas à Kikwit et à Goma, tandis qu'à Bukavu, toute tentative d'attroupement a été systématiquement dispersée à coup de gaz lacrymogènes. À Lubumbashi, deuxième ville du pays dans le Sud-Est, des jeunes ont brûlé des pneus dans les rues avant d'être dispersés par la police anti-émeute. Ces marches sont organisées à l'appel du Comité laïc de coordination (CLC), un collectif d'intellectuels proche de l'Église catholique, qui demandent à M. Kabila de dire publiquement qu'il ne sera pas candidat aux élections prévues le 23 décembre 2018. À Kinshasa, où la marche avait été interdite, la police s'était donnée pour objectif de faire «zéro mort». La répression des deux marches précédentes avait fait une quinzaine de morts selon l'Église, deux d'après les autorités. Ce dimanche, «la consigne zéro mort a été respectée avec professionnalisme par les forces de l'ordre déployées sur le terrain», s'est félicité le porte-parole de la police, le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu. 

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