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Que faire après le baccalauréat ? C’est la fameuse question qui préoccupe les bacheliers marocains et leurs parents. L’enjeu est de taille puisqu’il ne s’agit pas uniquement de choisir un établissement ou une formation bien précise, mais plutôt de poser les jalons d’un projet professionnel ambitieux. D’ailleurs, dès le collège et le lycée, les élèves commencent à se faire une idée sur leur avenir professionnel grâce, notamment aux échanges avec leurs professeurs qui connaissent mieux leurs compétences et leurs limites. Cela passe aussi par l’apport des conseillers en orientation qui, pour leur part, connaissent mieux les modalités d’accès et les compétences requises pour chaque filière. Autre moyen d’orientation : les initiatives menées par les établissements d’enseignement supérieur qui sont devenus conscients des enjeux de l’orientation et qui organisent souvent des conférences pour présenter leurs filières.
Ces initiatives, bien qu’elles soient d’une importance cruciale, demeurent des fois insuffisantes surtout face à la diversification des offres de formation, d’où l’importance d’un coaching en orientation. «Il s’agit d’un processus d’accompagnement qui permet à l’élève d’optimiser son choix d’études et de minimiser le risque d’échec», explique Meryem Benslimane. Loin d’être un simple effet de mode, «un coaching en orientation permet au jeune d’orienter son énergie dans le bon sens et de choisir la formation qui répond au mieux, non seulement à ses compétences et à ses limites, mais aussi à ses aspirations et à ses besoins réels», souligne l’intervenante. Concrètement, le coaching en orientation est mené à titre individuel et permet à l’élève de faire un travail sur lui-même et de se connaitre avant de prendre une décision. «C’est aussi l’occasion pour l’élève d’identifier ses points de blocage, notamment ses croyances limitantes qui l’empêchent de prendre une décision et qui risquent d’influencer toute sa carrière», indique l’intervenante. Et d’ajouter qu’à titre d’exemple, l’élève peut avoir des croyances limitantes types : «je suis limité», «je ne suis pas compétent pour réussir dans une telle ou telle formation», «il faut être pistonné pour réussir». Le rôle du coach serait ainsi d’aider l’élève à identifier ces croyances et de les remplacer par d’autres idées qui poussent plutôt à l’action.
Il convient aussi de souligner que, dans un coaching d’orientation, c’est à l’élève de prendre la décision. «Le coach ne doit ni influencer, ni faire des suggestions. Il doit mener un processus d’accompagnement à travers les questionnements et tous outils mis à sa disposition», tient à souligner Meryem Benslimane. C’est dire que le coaching en orientation constitue un processus ambitieux et que «l’idéal serait que tous les établissements l’intègrent dans leurs programmes de formation», suggère Meryem Benslimane. Par ailleurs, bien qu’il soit performant, le coaching en orientation ne garantit en aucun cas la réussite du choix.
D’ailleurs, il faut comprendre qu’il n’y a pas un bon ou un mauvais choix. Il y a tout simplement un choix que l’élève a fait et dont il faut assumer les conséquences. Il faut se donner le droit à l’erreur et surtout d’apprendre à rebondir après un échec.
Ces erreurs à éviter...
Pour optimiser son choix de filière, Meryem Benslimane fait savoir que certaines erreurs doivent être évitées. Il s’agit, notamment de :
• Tenter de copier le parcours professionnel d’un ami ou d’un proche : Il faut comprendre que chaque parcours est distinctif et que chacun est différent. Il faut prendre en considération ses propres limites et ses compétences.
• Choisir la formation que les autres apprécient : Certes, il est important de prendre les conseils des autres mais il faut écouter sa propre voix. L’erreur que bon nombre de jeunes commettent c’est qu’ils choisissent la formation que leurs parents apprécient, ce qui risque d’influencer négativement leur carrière.
• Etre rapidement influencé par des personnes négatives : Il faut, coûte que coûte, éviter les personnes pessimistes et toxiques. Elles ont un discours négatif qui peut avoir des conséquences néfastes sur le processus de réflexion et sur la prise de décision.
• S’attendre à une décision parfaite : A un certain moment il faut trancher et se donner le droit à l’erreur. Il ne faut surtout pas chercher la perfection, mais plutôt optimiser ses ressources.
• Etre indécis et ne prendre aucune initiative : Assister aux forums organisés par les écoles, s’informer auprès de son entourage, se renseigner sur les établissements…il est important de prendre des initiatives.
