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Les opportunités et les défis de la politique migratoire examinés lors d'une journée d'étude

Examiner la politique de migration et d’asile au Maroc à quelques mois de la tenue de la Conférence intergouvernementale pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, prévue le 11 décembre prochain, tel a été l’objectif de la journée d’étude organisée par la Chambre des conseillers jeudi. Cette rencontre était une occasion pour jeter la lumière sur les réalisations du Royaume dans ce domaine.

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La politique migratoire du Maroc et ses initiatives en faveur des migrants et réfugiés se trouvant sur son territoire ont été mises en avant lors de la journée d’étude organisée jeudi dernier au sein de la chambre des conseillers et qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de la Conférence intergouvernementale prévue en décembre prochain au Maroc pour l’adoption du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières. Organisée par le bureau de la Chambre des conseillers, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer et la Fondation Westminster pour la démocratie, cette journée d’étude, placée sous le thème «La politique marocaine dans le domaine de la migration et de l’asile, des opportunités et des défis», a jeté la lumière sur les défis à relever en matière de migration et d’asile. Le président de la Chambre des conseillers, Hakim Benchamach, a rappelé à cette occasion les initiatives prises par le Maroc pour régulariser la situation des migrants au Maroc, soulignant que le Royaume s’est doté en 2013 d’une nouvelle politique de migration qui prévoit l’intégration socio-économique des migrants se trouvant sur son territoire. Il a expliqué que la stratégie marocaine de l’immigration et de l’asile permet également aux migrants de bénéficier d’un accès plein et entier aux services publics et à l’emploi. Une politique d’immigration qui tire ses principes des principes des dispositions prévues par la Constitution du Royaume, notamment son article 30 qui octroie aux migrants les mêmes droits que les Marocains, y compris le droit de voter dans les élections locales.
Pour sa part, la représentante de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Maroc, Ana Fonseca, a salué les efforts consentis par le Maroc en la matière, relevant que l'OIM soutient ces efforts dans le domaine de la gestion de la migration et du développement local, des pratiques qui ont prouvé aux autres pays que le Maroc joue le rôle de «pionnier» en matière de gestion de la migration. Elle a par ailleurs souligné que le phénomène de la migration a besoin d'une approche humanitaire pour protéger les migrants contre la prise de risque, de même qu’il requiert des politiques étudiées en matière de gestion, en soulignant que le Maroc est passé de pays de transit en pays de résidence et a jeté les bases d’une politique rationnelle pour gérer les migrants.

Quant au représentant du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) au Maroc, Jean-Paul Cavaliéri, il a estimé que la question du partage des responsabilités «ne devrait pas être un problème auquel est confronté un pays ou une région, mais il doit faire l'objet d'une réflexion au niveau international», et c’est ce que reflètera le pacte mondial pour les migrations, qui sera adopté en décembre prochain à New York. Ce pacte, a-t-il poursuivi, assurera une plus grande solidarité entre les pays d'accueil et servira de mécanisme de solidarité qui sera convenu de manière préalable en vue d’améliorer la résistance des pays d'accueil, en notant que le Maroc a élaboré une stratégie interne d'asile et de migration. 


L’Assemblée générale des Nations unies d’accord sur le texte final du Pacte mondial sur la migration

L’Assemblée générale des Nations unies s’est mise d’accord, vendredi à New York, sur le texte final du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, en vue de son adoption formelle en décembre prochain à Marrakech. Selon le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, ce pacte a un «immense potentiel pour aider le monde à exploiter les avantages des migrations régulières tout en évitant les mouvements irréguliers qui mettent les gens en danger». M. Guterres l'a en effet souligné jeudi, lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York, où le sixième et dernier round de négociations intergouvernementales s'est déroulé cette semaine en vue de la finalisation de ce texte non contraignant. Pour le chef de l’ONU, les migrants sont un «moteur remarquable de croissance», dans la mesure où ils comptent pour plus de 250 millions de personnes dans le monde, représentent 3% de la population mondiale et contribuent pour 10% au produit intérieur brut mondial. M. Guterres a ainsi relevé que le Pacte a trois objectifs importants : premièrement, réorienter les politiques nationales de développement et la coopération internationale pour le développement afin de prendre en compte les migrations et créer des opportunités pour les gens de travailler et de vivre dans la dignité dans leur propre pays. Deuxièmement, a-t-il ajouté, il permettra de renforcer la coopération internationale contre les passeurs et les trafiquants d'êtres humains et protéger leurs victimes, et troisièmement, il contribuera à augmenter les opportunités de migration légale. Car selon le Secrétaire général de l’ONU, la migration est un «phénomène global positif». 

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