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Ouverture officielle de la 45e session de l’Académie du Royaume du Maroc sur le thème «L'Amérique latine comme horizon de pensée»

Sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, les travaux de la 45e session de l'Académie du Royaume du Maroc se sont ouverts hier à Rabat en présence d'éminents intellectuels marocains et étrangers. Placée sous le thème «L'Amérique latine comme horizon de pensée», cette session vise à rapprocher les deux cultures et explorer les avancées enregistrées par ce continent dans tous les domaines.

Les travaux de la 45e session de l'Académie du Royaume du Maroc ont démarré hier à Rabat sous le thème «L'Amérique latine comme horizon de pensée». Marquée par la participation d'éminents intellectuels marocains et étrangers, cette session a été placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Une consécration qui reflète selon Abdeljalil Lahjomri, secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, la quête perpétuelle du Souverain de soutenir les intellectuels et les académiciens dans leurs démarches de renouveau et d’échange.
Destinée à rapprocher le Maroc de l'Amérique latine sur les plans politique, économique, social et culturel et à exposer les grandes évolutions enregistrées par le Royaume, sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, cette 45e session a été consacrée à l’Amérique latine comme horizon de pensée «dans un souci de raffermir les liens historiques et les relations culturelles séculaires qui unissent le Maroc au monde arabe, au continent africain et au monde latino-américain», souligne Abdeljalil Lahjomri à l’ouverture de cette rencontre.

En effet, inspirée par le leadership novateur de ce continent et les diverses histoires de réussite de pays latino-américains, aussi bien sur le plan politique qu’économique et social, le Maroc souhaite explorer cette partie du monde afin de tirer profit de son expérience. «L’Amérique latine s’impose depuis quelques décennies par ses avancées enregistrées dans différents domaines et se dote des moyens d’occuper une nouvelle place dans le monde, grâce notamment à ses économies émergentes, ses mutations sociales, ses changements culturels, mais aussi sa politique d’inclusion régionale et continentale couronnée de réussite, malgré les difficultés et les différentes tensions locales, continentales et mondiales», souligne le secrétaire perpétuel de l’Académie. Selon ce responsable, la coopération Sud-Sud est devenue une nécessité dictée par l’accélération du rythme de la mondialisation, d’où l’importance de placer la coopération entre les deux régions parmi les priorités stratégiques dans la perspective de garantir un meilleur développement durable.

L’ouverture du Maroc sur de nouveaux horizons requiert désormais une importance primordiale, comme le souligne André Azoulay, membre de l’Académie, qui s’est félicité du choix de l’Amérique latine comme thématique pour cette 45e session. Une occasion pour explorer, selon lui, ce continent et découvrir les dénominateurs communs entre les deux cultures ainsi que le patrimoine légué par les voyageurs et hommes de lettres marocains dans ce continent, rappelant à cet égard les prouesses des scientifiques et hommes de lettres marocains accomplies dans le monde. «Il est toujours important de rappeler que le premier cartographe ayant inventé la première carte au monde est marocain, à savoir Abou Abd Allah Muhammad al-Idrissi, alors que l’explorateur et le voyageur le plus connu dans le monde, à savoir Ibn Battouta, était également marocain. Notre culture est riche et a été davantage enrichie grâce à l’échange, le partage et le brassage des cultures, et c’est le cas également pour les autres pays», a-t-il souligné. S’adressant au secrétaire perpétuel de l’Académie, M. Azoulay a émis le souhait d’aller plus loin dans cette démarche d’exploration et de découvrir des contrées encore plus loin comme celles du continent asiatique.

Alberto Ruy-Sanchez, éditeur et écrivain mexicain, a plaidé pour sa part pour une nouvelle géopolitique culturelle basée sur la connaissance mutuelle et la promotion de la créativité afin de reconstruire le lien Sud-Sud et de donner un nouveau sens aux rapports transatlantiques. «Un des plus grands défis des civilisations est d’échapper à l’enfermement conceptuel et matériel dans lequel les puissances économiques les confinent et d’arriver à avoir des contacts profonds entre elles et des liens significatifs», souligne M. Ruy-Sanchez.
De son côté, Son Altesse Royale le Prince Hassan Ben Talal, membre de l’Académie du Royaume du Maroc, a indiqué dans une allocution lue par le chancelier de l’Académie du Royaume que l’identité arabe a toujours favorisé la pluralité, l’échange et le partage et a toujours été ouverte sur la diversité ethnique, religieuse et culturelle.
La 45e session de l'Académie du Royaume du Maroc, qui se poursuit jusqu’à demain, sera marquée par la conclusion de nouveaux partenariats avec des instances de l'Amérique latine. La cérémonie de clôture connaîtra en effet la signature d'une convention entre la Fondation de l'Académie du Royaume du Maroc pour la coopération culturelle et l'ambassade du Maroc au Chili, afin de renforcer la présence du Maroc dans ce pays et faire découvrir la culture et la civilisation marocaines, outre l'octroi du Prix de l'Académie à un penseur ou homme de lettres en guise de reconnaissance pour ses travaux.

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