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Oxfam Maroc organise le spectacle de rue «Masaktach – prends la parole»

L’ONG Oxfam Maroc a organisé, samedi dernier à Rabat, une journée de sensibilisation autour du harcèlement sexuel et de la loi 103-13.

Oxfam Maroc organise le spectacle de rue  «Masaktach – prends la parole»
La comédienne Fatima Zohra Lahouitar a mis en scène, avec sa troupe, le spectacle de théâtre de rue «Merci pour votre compréhension» qui attire l’attention du public sur les problématiques du harcèlement sexuel et de la loi 103-13 récemment adoptée.

Fidèle à son habitude, l’ONG Oxfam Maroc a choisi une nouvelle fois de lutter contre la violence à l’égard des femmes en utilisant l’art et en organisant cette fois-ci le spectacle de rue «#Masaktach – prends la parole» samedi dernier à la Marina de Bouregreg à Rabat. Cette activité, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne « Baraka ! Ensemble contre les violences», lancée en décembre 2016 par Oxfam au Maroc pour remettre en question les stéréotypes basés sur le genre et pour contribuer, notamment à travers l’expression artistique, à déconstruire les normes sociales qui perpétuent les violences, a eu pour objectif de sensibiliser autour du harcèlement sexuel et de la 103-13. «Afin de renforcer le dispositif légal et juridique déjà existant autour des droits des femmes et des principes d’égalité, la 103-13 relative aux violences faites aux femmes et aux filles est entrée en vigueur le 12 septembre 2018. Après plusieurs années de blocage, cette nouvelle loi présente des dispositions positives, telles que la définition des violences faites aux femmes comme étant “tout acte basé sur la discrimination fondée sur le genre, qui soit de nature à causer un dommage physique, psychologique, sexuel ou économique à une femme”. Cette loi considère également comme des crimes le harcèlement sexuel et certaines formes de violence familiale, et instaure des mesures de prévention et des protections nouvelles aux victimes», souligne Oxfam dans un communiqué. Et d’ajouter : «Cependant, cette loi présente également plusieurs lacunes. En effet, elle ne fournit pas de définition de la violence conjugale et ne considère pas explicitement comme un crime le viol d'une femme par son mari. Elle oblige les victimes à engager des poursuites pénales pour obtenir une protection, ce que peu d'entre elles sont en mesure de faire. Aussi, elle n'assigne pas de devoirs à la police, aux procureurs et aux juges d'instruction dans les affaires de violence familiale et elle ne prévoit pas non plus de financement pour les refuges où sont accueillies les femmes survivantes de violences, ni pour le renforcement des capacités et des moyens des institutions responsables de leur protection et de la prévention de toute forme de violence basée sur le genre». 
Cette journée a été marquée par l’organisation de nombreuses activités artistiques ouvertes au public venu contribuer à maintenir un débat et encourager une prise de conscience contre toutes les formes de violences afin de rendre visible ce phénomène et d’appeler à un changement. Il s’agit entre autres d’un spectacle de cirque concernant la problématique du harcèlement sexuel présenté par des jeunes lauréats de l’École nationale de cirque Shems'y, un spectacle de théâtre de rue mis en scène par la comédienne Fatima Zohra Lahouitar avec sa troupe dont l’objectif était d’attirer l’attention du public sur le harcèlement sexuel en faisant des références à la loi 103-13, ainsi que la présentation de morceaux de musique folklorique en lien avec l’égalité femmes-hommes du groupe de musique Jakjouka basé à Larache.
Il est à noter qu’un spot photo a également été mis en place pour permettre aux participants de l’activité de s’exprimer et se positionner sur la thématique, afin de personnifier les messages de la journée et de la campagne Baraka. Des stands d’information ont également été tenus par les partenaires (Association Mhashas pour le développement humain, Association Théâtre Aquarium et la Fédération des ligues des droits des femmes) afin de répondre aux questions sur le projet de manière générale et plus particulièrement communiquer autour de la loi 103-13, et informer le plus grand nombre sur son contenu et les dispositifs qu’elle prévoit. 


Concours de bande dessinée #Baraka

Oxfam au Maroc vient de lancer le concours de bande dessinée (BD) #Baraka où elle invite les artistes marocains intéressés à illustrer par le dessins les thématiques traitant de la violence à l’égard des femmes et des filles au Maroc, qu´elles soient psychologiques, verbales, physiques, sexuelles, économiques, patrimoniales ou administratives. Les dessins peuvent également aborder les stéréotypes, croyances, attitudes et normes sociales qui justifient ces violences au Maroc, ou 
la loi 103-13 de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles.
Il est à noter que la participation au concours de bande dessinée #Baraka est limitée à une œuvre par candidat ou équipe. Les participants ont jusqu'au 30 novembre pour envoyer le formulaire de participation, le produit de BD en couleur ou en noir et blanc présenté sur support papier de format et un poster de couverture du produit BD en couleur.

 

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