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Paralysie dans les hôpitaux publics à l’exception des urgences et des services vitaux

La tension entre le ministère de la Santé et les médecins du secteur public ne faiblit pas. En effet, devant ce qu’ils qualifient de «laxisme» du département de tutelle, les praticiens observent aujourd’hui une grève générale dans tous les hôpitaux publics. Les établissements de soins seront ainsi paralysés dans tout le Royaume, à l’exception des urgences et des services vitaux.

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Le secteur de la santé publique sera paralysé aujourd’hui à cause d’une grève générale observée par les médecins du secteur public. En effet, depuis septembre dernier, le torchon brûle entre les blouses blanches et le ministère de la Santé. Les médecins reprochent à leur département de tutelle de ne pas prêter l’oreille à leur revendication. Outre les profonds dysfonctionnements qui entachent de plus en plus le secteur, les médecins dénoncent un «laxisme» de la part du ministère qui «traine des pieds et tarde à satisfaire leurs revendications».
La nouvelle grève, qui intervient trois mois seulement après un premier débrayage observé en octobre dernier, est organisée à l’appel du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP). «L’arrêt du travail» concernera ainsi l'ensemble des établissements publics de santé du Royaume, à l'exception des urgences et des services vitaux. La grève sera par la suite suivie d’une marche nationale qui aura lieu le 10 février. Le syndicat prévoit par ailleurs de poursuivre son mouvement de protestation, même sur le plan régional. Des sit-in de protestation seront ainsi organisés devant les Directions régionales de la santé de Casablanca-Settat, de Rabat-Salé-Kénitra et de Fès-Meknès.
S’agissant des revendications défendues par les médecins, le syndicat rappelle qu’elles concernent l’amélioration des conditions de travail en dotant les hôpitaux des équipements et des moyens nécessaires pour un meilleur traitement des cas urgents et un meilleur encadrement des malades ainsi que l’établissement de l’équivalence entre le doctorat en médecine et le doctorat d’État. Une mesure qui permettra à ces derniers de profiter de l’indice salarial 509 et de bénéficier d’un rééchelonnement en fonction de cette équivalence. Selon Alaoui Montadar, secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public, cette doléance a été validée dans le cadre de l’accord de 2011, mais elle n’a jamais été appliquée.
Autre doléance syndicale et non des moindres : l’amélioration des conditions sociales des médecins. «Il faut que le ministère assume ses responsabilités et tienne les promesses et les engagements faits il y a plus de six ans. Les médecins travaillent dans des conditions déplorables. Ils assument une responsabilité énorme de soigner les malades et sauver les vies des citoyens et ne bénéficient pourtant d’aucune considération ou de reconnaissance ni matérielle ni morale du département de tutelle», ajoute M. Montadar. Pour rappel, le SIMSP avait observé une grève générale dans tous les hôpitaux publics et centres de santé, où seuls les urgences et les services de réanimation sont restés fonctionnels. Une grève qui a été largement réussie, notent les responsables du SIMSP.

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