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Le passage à la flexibilisation a bien réussi, selon Abdellatif Jouahri

Le passage au régime de change plus flexible, entré en vigueur en janvier dernier, a été une réussite, selon Abdellatif Jouahri. Pour le gouverneur de Bank Al-Maghrib, les règles de marché fonctionnent bien et les banques ont totalement assimilé cette réforme. Il se montre également satisfait quant à l’évolution de la banque participative, au moment où il reste sur sa faim en ce qui concerne le comportement de l'octroi du crédit bancaire au secteur non financier.

Le passage à la flexibilisation a bien réussi, selon Abdellatif Jouahri
Le marché interbancaire fonctionne bien, assurant un équilibre entre l’offre et la demande de devises, a indiqué Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib. Ph. Kartouch

Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), est très satisfait. La réforme du régime de change qu’il a menée de bout en bout et avec minutie et qui est entrée en vigueur en janvier dernier a bien pris, selon un premier bilan qu’il en a dressé lui-même. 
«Les règles de marché fonctionnent bien, les banques ont totalement assimilé ce passage à un régime de change plus flexible», a noté le patron de la banque centrale, affichant un satisfecit évident, à l'occasion de la réunion trimestrielle de BAM tenue mardi à Rabat.
Ainsi, explique-t-il, le marché interbancaire fonctionne bien, assurant un équilibre entre l’offre et la demande et la cotation du dirham a évolué, atteignant un taux de fluctuation de 0,15%, après être trop collé au 0,3% au début de la réforme.
De ce fait, le marché n’a souvent plus besoin de l’intervention de la banque centrale pour la fourniture de devises, relève Abdellatif Jouahri, notant que depuis 20 mars dernier, les banques n’ont plus fait appel à BAM pour l’achat des devises.
Faudra-t-il donc passer à la deuxième phase de cette réforme ? Pour le gouverneur de Bank Al-Maghreb, il est trop tôt pour en parler, sachant, relève-t-il, que certains pays du benchmark se donnent jusqu’à cinq ans pour passer à une étape ultérieure de la flexibilisation du régime de change.
L’autre point de satisfaction de Abdellatif Jouahri est l’évolution de l’activité naissante de la finance participative. L’un des motifs de sa satisfaction réside notamment dans l’approche de l’émission des premières obligations islamiques (sukuks) qui devra arriver au cours du mois de juillet prochain, ce qui contribuera à résoudre le problème des ressources pour les banques participatives. De même, ajoute-t-il, Takaful, assurance conforme à la Charia, est dans sa phase finale. En attendant, ces banques ne chôment pas. Bien au contraire. Depuis leur entrée en activité, il y a presque un an, elles ont distribué à leurs clients un montant total de 1,1 milliard de dirhams de crédits, via un réseau qui a atteint 71 agences ouvertes, a révélé Abdellatif Jouahri. Par contre, le patron de la banque centrale reste sur sa faim en ce qui concerne le comportement du crédit bancaire au secteur non financier. En effet, tenant compte des perspectives de la croissance non agricole et des anticipations du système bancaire, la prévision de la progression de ce crédit a été revue à la baisse de 4,5% à 4% en 2018 et maintenue inchangée à 4,5% pour 2019.Une donne que le même responsable attribue à un certain attentisme, au manque de feed-back du gouvernement au sujet du mémorandum signé conjointement par Bank Al-Maghrib, Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et Groupement professionnel des banques du Maroc.
Mais, pour y voir plus clair et comprendre les raisons de cette atonie, Abdellatif Jouahri dit vouloir actualiser l’information dont il dispose. 

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