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«Je ne peux pas promettre qu'on va remporter le titre, mais je ne peux pas aussi assurer le contraire»

Ayant accédé à l’équipe première après avoir roulé sa bosse dans toutes les catégories du Hassania d’Agadir, Badiî Aouk s’est forgé une réputation en Botola D1 comme étant l’un des joueurs les plus doués techniquement. En tête du classement du championnat avec le HUSA, le feu follet compte bien offrir à son club de cœur un troisième titre, d'autant plus que toutes les conditions sont réunies cette saison. Dans cet entretien, Aouk nous livre les dessous de la relation entre les joueurs et Miguel Gamondi, les paramètres qui ont permis au club de signer une entame aussi réussie et surtout ses prévisions pour le CHAN 2018, lui qui est réserviste dans la sélection de Jamal Sellami.

«Je ne peux pas promettre qu'on va remporter le titre,  mais je ne peux pas aussi assurer le contraire»
Badiî Aouk lors du match HUSA-WAC. Phs. Saouri

Le Matin : Le Hassania est en train de signer sa meilleure entame de championnat depuis 15 ans et a réussi à conserver son style tout en y ajoutant les résultats. Qu'est-ce qui a véritablement changé cette saison et a mené le club à sa position actuelle ?
Badiî Aouk
: D'abord le groupe, qui a connu le départ de plusieurs joueurs, pratiquement la moitié. L'arrivée de Gamondi y est aussi pour beaucoup. Nous sommes en première position et nous tenons à représenter notre région de la meilleure façon qui soit, en allant jusqu'au bout. L'équipe affiche désormais un autre visage. Il y a eu un grand travail sur le volet défensif cette année, avec l'apport de joueurs comme Rami, Bouftini, Khanboubi, El Qasmi et Bellahsen, qui sont tous de nouveaux joueurs et qui ont parfaitement réussi leur intégration.

Pourquoi, selon vous, l'équipe n'a-t-elle pas pu produire les mêmes résultats avec Abdelhadi Sektioui ?
Sous les ordres de Abdelhadi Sektioui, l'équipe était totalement orientée vers l'offensive. Quitte à ce que nous encaissions plein de buts, il fallait toujours aller de l'avant. Cela nous a parfois handicapés, mais je persiste à croire que M. Sektioui est un très bon entraîneur. Avec Miguel Gamondi, on parvient à marquer aussi fréquemment tout en limitant les dégâts en défense.

Vos coéquipiers ont beaucoup mis l'accent sur le lien qu'entretient le coach Gamondi avec ses joueurs ? Êtes-vous du même avis ?
Complètement ! Il est très proche de ses joueurs, constamment à l'écoute, à nous encourager et à nous remonter le moral quand il le faut. Il a réussi à construire un groupe autour de lui. Il est en quelque sorte un second père pour nous tous. Quand on dérape, il n'hésite pas à tirer les oreilles, mais ne se montre jamais rancunier. J'espère vraiment que les entraîneurs marocains s'inspireront de sa méthode.

Le Hassania pourra-t-il garder le même rythme de la phase aller jusqu'au bout ?
Je ne peux pas vous promettre que le HUSA va remporter le titre de cette saison, mais je ne peux pas non plus vous assurer le contraire. Pour notre coach, chaque match doit être négocié à part et on adhère à cet esprit. Je pense que les spéculations autour de la consécration ne devraient commencer qu'à partir de la 25e journée. Ce qui nous tient vraiment à cœur, c'est de voir notre public derrière nous dans le stade. C'est comme ça qu'on pourra se donner à fond.

Les rumeurs selon lesquelles vous seriez pistés par des clubs du Maroc et de l'étranger ont fusé ces derniers temps. Qu'en est-il réellement ?
Jusqu'à présent, il n'y a rien de concret. Il y a des clubs qui ont déjà établi des contacts sans plus. Je laisse ce dossier de côté et je me concentre plutôt sur mes prestations avec l'équipe, d'autant plus qu'on dispute une saison exceptionnelle. Mon avenir au club, je préfère laisser le Hassania s'en occuper.

Un mot pour le public d'Agadir, qui a retrouvé le chemin des gradins du stade Adrar lors des dernières rencontres…
Je les appelle à venir nous soutenir massivement dans l'enceinte. Je sais que ce n'est pas évident pour certaines personnes, car le stade est un peu loin du centre-ville, mais si l'on aime réellement le club, on peut aller le voir même s’il joue à «Agadir Oufella». Je souhaite réellement que notre stade puisse inspirer de la frayeur aux adversaires du HUSA avec un public intimidant et fervent. Nous savons aussi qu'il y a des fans dans des petits patelins près d'Agadir et nous serions honorés de les voir sur les gradins. Espérons qu'une solution va émerger pour permettre aux supporters de se présenter plus nombreux, surtout ceux qui ne viennent pas à cause des moyens de transport. 

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