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PJD et RNI, les derniers événements analysés par le politologue Mustapha Sehimi

Dans l’Info en Face, Rachid Hallaoui essaie, avec son invité, le politologue Mustapha Sehimi, de démêler l’écheveau de deux événements ayant marqué l’actualité politique ces derniers jours. La supposée démission du ministre chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, et l’authenticité des appels au départ de Aziz Akhnnouch scandés en marge d’une activité Royale à Tanger.

PJD et RNI, les derniers événements analysés par le politologue Mustapha Sehimi

Lahcen Daoudi aurait commis «une faute politique», assure le politologue et professeur de droit Mustapha Sehimi. Invité de l’émission «L’Info en Face» de Matin TV, celui-ci a tenu toutefois à souligner que le ministre, connu pour son tempérament vif et ses positions controversées, savait très bien ce qu’il faisait. «Lahcen Daoudi est un militant qui a un parcours politique. Il sait très bien ce qu’il faut faire ou ne pas faire !» a-t-il relevé. Alors, se demande M. Sehimi, «à quel titre est-il allé manifester avec des salariés d’une entreprise privée étrangère devant le Parlement ?» Certes, il n’est pas interdit à un ministre de manifester. C’est faisable quand il s’agit de causes nationales. Car, à son avis, ce que l’on attend surtout d’un ministre, c’est qu’il prenne position sur des questions d’intérêt général. Sauf qu’«il est apparu clairement que ce ministre du PJD est venu défendre, au-delà des salariés, les intérêts d’une société privée étrangère au lieu de se préoccuper de l’intérêt général, c’est-à-dire du pouvoir d’achat de tous les consommateurs».
Si la participation du ministre à ce sit-in a fait polémique, sa démission a fait encore plus de remous. Le politologue souligne dans ce sens que le communiqué diffusé par le PJD à l’issue de la réunion extraordinaire de son secrétariat général, convoquée par le chef du parti dans le but d’étudier le comportement du ministre, pose deux problèmes : l’un politique et l’autre constitutionnel. M. Daoudi qui devait en principe saisir le Chef du gouvernement qui, à son tour, devait par la suite soumettre cette démission au Chef de l’État, a choisi de saisir en premier lieu le SG du PJD. De ce fait, la démission a d’abord été traitée, validée et entérinée par le parti avant d’être adressée à l’appréciation de Sa Majesté le Roi, ce qui représente, explique M. Sehimi, une erreur politique.
Le PJD a bien essayé de se rattraper en se fendant d’un second communiqué, mais ce n’était que du «rétropédalage» d’après le politologue. Le PJD aurait-il ainsi versé dans l’amateurisme ? «Non, c’est de la politique», répond le politologue. Le PJD n’est pas le seul parti mis en difficulté.
Le RNI traverse également une période difficile à cause des voix qui se sont élevées pour scander des slogans hostiles à Akhannouch, en marge de la Visite Royale à Tanger. Pour le politologue, il ne peut s’agir que d’une manœuvre. Cette thèse du complot peut être étayée par les informations qui ont filtré sur l’incident et ont dévoilé l’implication d’un proche de l’ancien SG du PAM, Ilyass El Omari. «Ceci montre que c’est une opération téléguidée visant à ternir l’image de Aziz Akhannouch lors d’un événement aussi emblématique qu’une Visite Royale». S’agirait-il d’un règlement de comptes politiques entre le PAM et le RNI ? Il s’agit plutôt d’un règlement de comptes personnels, nuance M. Sehimi. Un comportement qui, semble-t-il, correspond bien au caractère d'Ilyass El Omari. L’intégralité de l’émission est à consulter sur le site lematin.ma.

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