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Le PJD ne semble pas trop apprécier l’initiative de l’Istiqlal

Les tensions sont de plus en plus patentes entre le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti de l’Istiqlal. Se positionnant dans les rangs de l’opposition, ce dernier vient d’adresser un mémorandum au Chef du gouvernement demandant l’élaboration d’une loi de Finances rectificative. Une démarche que le PJD ne semble pas apprécier.

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«Le mémorandum du Parti de l’Istiqlal dénote une grande ignorance de la Constitution, de la loi organique des Finances et de la situation macroéconomique du pays», c’est ainsi que le PJD a choisi de répondre au mémorandum du Parti de l’Istiqlal, adressé au Chef du gouvernement en vue d’un amendement de la loi de Finances. Dans une déclaration accordée au portail pjd.ma, l’économiste du parti Abdelatif Barrehou a fait savoir que la loi organique des Finances ne prévoyait aucune initiative d’amendement de la loi de Finances en dehors de celles émanant du gouvernement. «D’autant plus que le Maroc ne traverse aujourd’hui aucune crise financière nécessitant une révision de la loi de Finances», a assuré M. Barrehou. Dans son analyse, le parlementaire membre de la commission des finances et du développement économique de la première Chambre n’a pas hésité à ouvrir le feu sur l’Istiqlal. «C’est le gouvernement de Abbas El Fassi qui devait élaborer une loi de Finances rectificative en 2010». Selon lui, ce gouvernement avait un sérieux problème avec la Caisse de compensation et a été contraint d’injecter, par décret, quelque 15 milliards de dirhams sous forme de dépenses exceptionnelles. À l’époque, le gouvernement avait prévu un budget initial de 17 milliards, «soit une hausse de pratiquement 100%», toujours selon le même économiste. Officiellement dans les rangs de l’opposition, le Parti de l’Istiqlal avait adressé, à la fin du mois de mai, un mémorandum au Chef du gouvernement exposant la vision du parti en ce qui concerne plusieurs questions d’ordre économique et social. Les auteurs du mémorandum estiment que, compte tenu des tensions sociales que vit le Royaume, seule une loi de Finances rectificative est à même d’alléger la pression sur le pouvoir d’achat des citoyens et de relancer l’emploi.
S’intéressant à la question du dialogue social, le parti présidé par Nizar Baraka a plaidé dans le mémorandum en faveur d’une amélioration des revenus. Une amélioration qui passe notamment par une hausse des salaires en deux étapes avec une augmentation de 200 dirhams mensuels pour les fonctionnaires à partir du 1er juillet 2018. Les groupes parlementaires du parti de la balance avaient proposé également une déduction fiscale des frais de scolarité plafonnée à 6.000 dirhams par an et par enfant scolarisé dans le secteur privé.

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