Pleins feux sur la richesse, l'authenticité et la splendeur de l’artisanat national

L’artisanat marocain a été à l’honneur, samedi dernier, à la place Bab Doukala à Essaouira, et ce, dans le cadre de la 4e édition d’un Salon régional ayant ouvert officiellement ses portes au grand public.
Initié par la Chambre régionale de l’artisanat de Marrakech-Safi, en partenariat avec la Maison de l’artisan et en coordination avec la Direction provinciale de l’artisanat d’Essaouira, l'événement se poursuivra jusqu’au 12 août. Il réunit des artisans en provenance de plusieurs villes du Maroc, à savoir Marrakech, Safi, Agadir, Laâyoune, Taroudant et Essaouira. Aménagé sur une superficie estimée à 700 m2, ce Salon comprend quelque 70 stands, dont 40 sont réservés aux artisans Souiris. Cet événement vise à rendre hommage au savoir-faire de l’artisan marocain et à permettre au public de venir nombreux découvrir plusieurs produits et métiers de l’artisanat, dont le tissage, la tapisserie, la couture traditionnelle et la broderie, le cuir, la sculpture du thuya, la bijouterie, la pâtisserie traditionnelle marocaine, le cuivre, les produits végétaux et les produits cosmétiques, entre autres. Ce Salon se propose aussi de mettre en contact direct les artisans souiris et ceux en provenance d’autres villes pour un partage efficient des connaissances et des expériences.
Dans une allocution de circonstance, le président de la Chambre régionale de l’artisanat de Marrakech-Safi, Hassan Choumaiss, s’est félicité de l’organisation de ce Salon qui coïncide avec la célébration du 19e anniversaire de l’accession de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Trône. Après avoir mis en avant les efforts déployés pour la promotion du secteur de l’artisanat et les développements réalisés dans divers domaines, il a relevé que l’objectif de ce genre d’initiative est de faire connaitre davantage l’artisanat, de promouvoir sa dynamique et de mettre en avant le rôle que joue ce secteur dans le développement local, eu égard aux potentialités qu’il recèle et aux opportunités qu’il offre. «L’artisanat est un facteur essentiel d’intégration de la population dans la dynamique économique, car c’est un secteur créateur d’opportunités d’emploi et de conditions de stabilité de la population et de son équilibre sur le plan territorial, que ce soit au niveau des rassemblements urbains comme dans le monde rural», a-t-il expliqué, soulignant l’importance qu’il offre dans le domaine de la formation, notamment pour les jeunes désireux d’une parfaite intégration dans le tissu productif. Il a relevé que la province d’Essaouira se distingue par nombre de métiers de l’artisanat (thuya, bijouterie) dont la notoriété a dépassé les frontières nationales pour occuper une place distinguée au niveau des marchés mondiaux, mettant en avant la beauté et l’esprit novateur de ces métiers de l’artisanat qui reflètent la richesse culturelle et civilisationnelle, voire même identitaire, ayant largement contribué au rayonnement de l’image d’Essaouira en tant que destination touristique à vocation internationale, et ce, tout au long de l’année.
Et d’ajouter que pour accompagner cette dynamique, le secteur a bénéficié, dans le cadre du Plan régional de l’artisanat, aux côtés d’autres programmes locaux, de plusieurs projets ayant porté sur la mise à niveau des infrastructures et la qualification de l’élément humain et son accompagnement, émettant le vœu de voir d’autres partenaires s’associer à cette dynamique locale, à travers la création d’autres projets. 
Selon les statistiques de la Direction provinciale de l’artisanat, la province d’Essaouira compte quelque 14.000 artisans, soit 31% de la population active au niveau provincial, dont 3.500 artisans dans les métiers du thuya (25%), 3.500 dans la menuiserie générale (25%), 3.000 artisans dans les produits végétaux (21,43%), 2.900 artisans dans le tissage traditionnel (20,7%), 500 artisans dans la métallurgie artistique (3,57%), 400 artisans dans la filière de la bijouterie (2,86%), 150 dans la poterie (1,07%) et 50 artisans dans les produits en cuir (0,36%), précise-t-on de même source.