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Plus de 90% des zones soumises à des activités humaines néfastes

Des autoroutes, des forages et même des villes apparaissent au beau milieu de zones qui ne sont protégées que sur le papier, ont averti des chercheurs après avoir passé en revue des millions de kilomètres carrés d'aires protégées de la planète. Plus de 90% de ces zones sont soumises à des activités humaines néfastes.

Plus de 90% des zones soumises  à des activités humaines néfastes
Cité en exemple de réussite d'une aire protégée, le parc national Madidi en Bolivie s'étend sur 18.957 km². Il a été créé le 21 septembre 1995. Ph. DR

Un tiers des aires désignées officiellement dans le monde par les États comme «protégées» subissent une «importante pression humaine», conclut un rapport publié dans la revue de référence «Science». «Seuls 10% des terres sont complètement sans activité humaine, mais la plupart de ces régions se trouvent dans des endroits isolés, dans des pays de haute latitude comme la Russie et le Canada», ajoute le rapport. Le problème est urgent en Asie, en Europe et en Afrique, explique un coauteur de l'étude, James Watson, directeur de recherche à la Wildlife Conservation Society, une organisation de protection de la nature et qui gère des zoos à New York. «La plupart des pays font le premier pas et créent des zones protégées, mais ils s'arrêtent là et oublient le travail plus difficile et plus important consistant à financer la gestion de ces aires protégées, afin d'empêcher toute ingérence humaine d'importance», explique-t-il à l'AFP. Au Kenya, à titre d'exemple, une voie de chemin de fer traverse les parcs nationaux de Tsavo, où le rhinocéros noir, une espèce menacée, vit. «Il y a un projet avancé de construction d'une autoroute à six voies», ajoute James Watson. «On a découvert des infrastructures routières importantes comme des autoroutes, de l'agriculture industrielle, et même des villes entières à l'intérieur de zones qui étaient censées être consacrées à la protection de la nature», rapporte un autre coauteur, Kendall Jones, chercheur à l'Université Queensland, en Australie. Au total, plus de 90% des zones protégées dans le monde, telles que réserves et parcs naturels, sont soumises à des «activités humaines néfastes». Les cas de réussites existent. James Watson cite ainsi le sanctuaire de Keo Seima au Cambodge, le parc national Madidi en Bolivie, ainsi que la réserve de biosphère de Yasuni, en Équateur.

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