Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Culture

Sa poésie «Wahdaka» franchit les frontières à travers la musique

La chanteuse libanaise Ghada Shbeir vient de lancer sa nouvelle chanson «Wahdaka» (Seul) sur la poésie de la marocaine Samira Faraji connue pour ses vers envoûtants où les paroles ne manquent pas de séduire les plus fins connaisseurs. Un fort témoignage pour indiquer que les beaux textes, qui peuvent se transformer en chant, n’ont jamais quitté la scène artistique et culturelle marocaine. Faut-il seulement y penser et aller se les procurer ?

Sa poésie «Wahdaka» franchit les frontières  à travers la musique
Ghada Shbeir.

Le poète Mohamed Belmou précise, à cet effet, que la poésie au Maroc a toujours été en bonne santé, «puisqu’au temps où la médiocrité, la décadence et l’imperfection ont envahi la scène artistique marocaine et au moment où beaucoup d’artistes prétendent l’absence de textes poétiques aptes à être composés et interprétés, voilà qu’une chanteuse libanaise très réputée fait son choix sur une poésie de la poétesse marocaine Samira Faraji». Sa poésie «Wahdaka», faisant partie de son 4e recueil, montre la qualité du choix de ses mots et la force de son imaginaire, prouvant, encore une fois, que la parole marocaine garde toujours ses lettres de noblesse à travers ses génies créateurs. C’est le cas de Samira Faraji considérée par Mohamed Belmou comme une perle rare dans l’univers de la poésie classique de notre temps, «du fait que tous ses recueils sont accueillis avec beaucoup d’admiration et de respect, surtout ces dernières années où elle fut consacrée, en tant que femme de l’année, dans la ville spirituelle». Elle a même eu le privilège d’être surnommée, par le docteur Abbas El Jirari, «la Planète qui illumine notre Ciel», car elle est douée dans la créativité de poèmes de composante verticale. Ce qui lui a valu la reconnaissance du diplomate et homme de lettres Yamani, le docteur Abdelwali Chmiri. Ce dernier souligne : « Vous avez dépassé une étendue qui n’a pas été concrétisée par Kais et Laila et bien d’autres, comme vous avez surmonté tous ceux qui viendront après vous. J’avoue qu’avec vos poésies, vous avez atteint le trône de la princesse couronnée pour le poème éloquent, mesuré, rimé et simple». C’est ce qui a, d’ailleurs, comme le précise Belmou, fait que les passionnés de la poésie apprécient ses magnifiques textes très forts, et ce, à chacune des occasions où elle est invitée à présenter ses nouveautés. La dernière en date fut au Festival des poètes marocains à Tétouan, en compagnie des consacrés Abderrafiî Jwahri et Amal Lakhdar. C’est de cette manière que la poétesse oujdie a pu franchir les frontières, puisque grâce à elle l’Orient chante les vers du Maroc. «C’est, en effet, la première fois qu’une célèbre artiste arabe chante la poésie d’une Marocaine. Sachant que Ghada Shbeir est très connue dans le domaine du chant oriental classique. Cette diplômée en Master dans les sciences musicales et dans le chant oriental s’est vu attribuer le Prix BBC international de la musique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord pour son Album “Mouachahat” (2007). Comme elle a participé dans plusieurs événements et festivals dans différents pays du monde. Elle est, également, professeur de chant liturgique et de théorie orientale à l’université Saint-Esprit de Kaslik, au Liban, et spécialiste du chant sacré syriaque, présentant la culture d’un peuple chrétien au parler araméen établi d’Iran jusqu’en Syrie et au Liban. Ghada chante aussi magistralement le Mouwashah, cet art de douceur élaboré dans l’Andalousie arabe de la fin du Xième siècle. À travers l'interprétation moderne de ces répertoires, Ghada Shbeir donne aux traditions arabes, qu’elles soient savantes, spirituelles ou profanes, une actualité merveilleuse. 

Lisez nos e-Papers