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Pouvoir d’achat, compensation... les dossiers chauds s'accumulent dans une conjoncture difficile

Pouvoir d'achat des Marocains, poursuite de la réforme de la Caisse de compensation, préparation du projet de loi de Finances 2019… Les dossiers chauds de la rentrée s'accumulent sur le bureau de l'Exéxutif. Eclairage avec deux invités de L'Info en Face.

Pouvoir d’achat, compensation... les dossiers chauds s'accumulent dans une conjoncture difficile
Nabil Adel et Redouane M'Fadel étaient les invités de L'Info en Face spécial Eco du jeudi 13 septembre. Ph. Saouri

L’Info en Face spécial éco s’est attelé à débattre de l'actualité avec deux analystes économiques. Il s’agit de Nabil Adel, enseignant chercheur à l’ESCA, et Redouane M'Fadel, fondateur du think tank Sociétis. Le constat est clair : le pouvoir d’achat des ménages a considérablement baissé ces dernières années. Mais la question que se pose Nabil Adel est : comment relancer ce pouvoir d’achat ? «Si on pense aujourd’hui que l’État peut soutenir le pouvoir d’achat, c’est qu’on se trompe», répond-il. Et de souligner que la machine étatique est très lourde, avec un nombre de fonctionnaires qui s’approche du million et des dépenses importantes avec en contrepartie une production de valeur réduite. L’État ne peut donc pas soutenir le pouvoir d’achat, réaffirme-t-il, en indiquant qu’il doit d’abord mettre de l’ordre au sein des administrations et créer un climat propice pour les entreprises privées afin de créer de la valeur et des richesses. Redouane M’Fadel abonde dans le même sens et s’interroge si l’État a les moyens de soutenir ce pouvoir d’achat ou de réguler les prix. 
À cela s’ajoute une conjoncture difficile. «Aujourd’hui, on atteint le plafond de verre. Il y a une atonie économique, des difficultés pour les entreprises, très peu de recrutements, un maintien, voire même une baisse des salaires, et tout cela dans un contexte de tension sociale, de rentrée scolaire, de boycott…», explique M’Fadel. Et de conclure que «pour affronter cela, les moyens mis à la disposition de l’État sont très faibles et limités». Il est donc urgent de réfléchir à des leviers pour soutenir le pouvoir d’achat, notamment en allégeant les dépenses publiques ou encore en élargissant l’assiette fiscale.
Autres priorités pour cette rentrée, la poursuite du processus de libéralisation adoptée par le Maroc il y a maintenant quelques années, pour atteindre certains ilots de la compensation que sont la farine, le sucre et le gaz butane. «2019 sera l’année de la poursuite de la réforme de la Caisse de compensation», déclare M’Fadel. De son côté, Adel préfère attendre l’aboutissement du débat sur la loi de Finances et voir les garde-fous pour accompagner cette libéralisation.
Les deux invités de Rachid Hallaouy se sont aussi attardés sur les priorités de la prochaine loi de Finances. Pour en savoir plus, regardez l’intégralité de L’Info en Face sur Le Matin.ma. 

 

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