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Le premier rapport de la Commission de l’Union africaine fait ressortir la pertinence des politiques économique et sociale du Maroc

La Commission de l’Union africaine (CUA) et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ont publié, hier à Addis Abeba, la première édition du rapport «Dynamiques du développement en Afrique». Le document de 275 pages décrypte les politiques de développement dans les pays du continent. Le Maroc y fait figure de modèle à suivre dans de nombreux domaines.

Le premier rapport de la Commission de l’Union africaine fait ressortir la pertinence des politiques économique et sociale du Maroc

Le premier rapport économique annuel de la Commission de l’Union africaine depuis sa création en 1963, qui a été publié hier en partenariat avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), porte sur les «Dynamiques du développement en Afrique». Il analyse l’orientation des cours des matières premières, la demande intérieure, les progrès dans la conduite des politiques macroéconomiques et des stratégies de diversification des économies nationales motrices de la croissance africaine. Il révèle également les performances contrastées des différentes régions africaines en matière de croissance, d’emploi et d’inégalité. Il traite de trois principaux grands chapitres : le développement économique durable, le développement social et le développement des institutions.
Le rapport de la Commission de l’UA souligne le recul continu en Afrique de la pauvreté qui passe par la réduction des inégalités de revenu. Ainsi, globalement, depuis 2000, le continent a accompli des progrès indéniables dans la lutte contre la pauvreté extrême. La part de la population africaine vivant avec 1,90 dollar par jour ou moins a reculé, d’un taux moyen de 49% dans les années 1990 à 36% sur la période 2009-2016. Le rapport affirme que six pays africains ont pratiquement éradiqué l’extrême pauvreté, parmi eux le Maroc.

«Au Maroc par exemple, l’initiative nationale pour le développement humain (INDH) lancée en 2005 a aidé les groupes vulnérables à travers le soutien à des activités rémunératrices et des mesures de protection sociale, comme la couverture santé. Fin 2015, environ 8,5 millions d’individus appartenant aux ménages pauvres ou les plus vulnérables du Royaume avaient accès à des services de santé gratuits (ou partiellement gratuits) dans les hôpitaux publics, grâce au régime d’assistance médicale (Ramed) lancé en 2008», rapporte le document. Il cite également l’exonération par les pouvoirs publics des contributions sociales sur une période de 24 mois pour les chômeurs de longue durée participant au programme de formation «Idmaj».
En matière de stratégies d’intégration à l’économie mondiale, le rapport invoque quatre exemples africains, dont le Maroc qui a, précise le document, attiré des investissements directs étrangers dans de nouvelles activités exportatrices pour profiter de sa proximité géographique avec les marchés de l’Union européenne, des accords commerciaux existants et de sa stabilité politique. Il énumère ainsi les plans stratégiques (Maroc Émergent 2005-09, Pacte national pour l’émergence industrielle 2009-15) qui se sont focalisés sur sept secteurs exportateurs, les sept métiers mondiaux du Maroc : aéronautique, automobile, équipement électrique, agro-industrie, textile et cuir et activités offshore. Le pays obtient de bons résultats dans l’automobile, l’équipement électrique et l’aéronautique, ainsi que dans les services liés aux activités offshore. De la sorte, explique le document, l’industrie automobile est devenue le premier secteur exportateur du pays en 2014 et a atteint 5,3 milliards de dollars en 2015. «Mais les secteurs exportateurs traditionnels, comme les vêtements et le textile, ont perdu des emplois faute de rester suffisamment compétitifs», souligne le rapport. De même, le rapport de la CUA soutient que les entreprises africaines sont très loin de la frontière technologique internationale dans la plupart des secteurs à forte croissance. Cependant, il relève que certains pays font exception, comme le Maroc et l’Afrique du Sud. «Les entreprises marocaines tirent leur épingle du jeu dans plusieurs secteurs, notamment les produits alimentaires, les produits en cuir et les produits métalliques», lit-on dans le document. Aussi, pour tirer pleinement profit des investissements dans les zones économiques spéciales (ZES), les décideurs africains doivent, recommande le rapport, se doter de politiques englobant les entreprises qui desservent les marchés locaux. «Plusieurs pays d’Afrique, comme l’Éthiopie et le Maroc, ont récemment fait des ZES des pôles d’attraction des entreprises leaders sur leur marché et de création d’emplois manufacturiers», expliquent les rédacteurs du rapport. Citant plusieurs potentialités sur le plan économico-social, le rapport parle également des réalisations entreprises sur le plan politique. «Même si des progrès plus importants peuvent encore être réalisés, le Maroc a su répondre à certaines attentes politiques en adoptant une nouvelle Constitution en 2011, assortie de nouvelles compétences pour le Chef du gouvernement et d’une nouvelle organisation territoriale basée sur la régionalisation avancée», affirment les rédacteurs du document. 

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