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Deux premières années encourageantes en attendant de nouveaux produits

Même si l’offre de produits est aujourd’hui limitée, le rythme d’attraction de nouveaux clients poursuit son trend haussier chez les banques participatives. Elles comptent aujourd’hui 50.000 clients pour un encours de 2,4 milliards de DH et emploient 500 personnes dans plus de 80 agences à travers le Royaume. Un nombre appelé à augmenter significativement avec l’arrivée de nouveaux produits et le parachèvement de l'écosystème.

Deux premières années encourageantes  en attendant de nouveaux produits
La rencontre, organisée vendredi par Aujourd’hui Le Maroc à Casablanca, avait pour thème «Les banques participatives – Deux ans après …».

En pratiquement deux ans d’existence, la finance participative a boosté l’économie marocaine. C’est le constat dressé par l’ensemble des intervenants au petit-déjeuner, organisé vendredi par notre confrère Aujourd’hui Le Maroc à Casablanca, autour du thème «Les banques participatives – Deux ans après …». Pour rappel, l’immobilier est le premier secteur à avoir bénéficié de cette nouvelle industrie. «Au-delà des convictions personnelles, beaucoup d’acheteurs y ont trouvé un réel intérêt», a déclaré Abdelmajid Bargach, notaire. «Nous sommes plus sur un marché de prix. Et sur ce point, les banques participatives sont dans les mêmes intervalles que ceux de la banque conventionnelle. Le débat sur la conformité à la Chariaa, lui, a été dépassionné», a souligné pour sa part Mohamed Maârouf, directeur général de BTI Bank. Autre contribution à l'économie, «l’injection de 60 à 80 millions d’euros d’investissements par les banques étrangères partenaires des banques participatives marocaines», a partagé Abdessamad Issami, président du directoire d'Umnia Bank. Cette rencontre intervient alors que l'écosystème de la finance participative doit s'enrichir des premiers Sukuks dont l’émission est programmée le 5 octobre pour un montant de 1 milliard de DH, comme confirmé par la Banque centrale. «Ces Sukuks font partie d’un programme de 10 milliards de DH», a indiqué Fouad Harraz, DG d'Al Akhdar Bank. Mais si cette émission servira au financement des projets d’infrastructure, les Sukuks «ne seront réellement intéressants pour les banques que lorsque celles-ci pourront les émettre elles-mêmes», nuance-t-il.

Depuis leur démarrage, les banques participatives ont réussi à attirer 50.000 clients pour un encours de 2,4 milliards de DH, dont 2,2 milliards dans l'immobilier. Elles emploient 500 personnes dans plus de 80 agences à travers le Royaume. Pour les représentants des 3 banques, l’activité est plutôt conforme aux prévisions. «De manière générale, il est rare qu’un business plan se concrétise entièrement. Cependant, l’évolution du marché est conforme aux attentes», assure Issami. Il faut dire que des chantiers n’ont pas encore été achevés pour permettre un réel décollage de cette industrie, tel que le Takaful. Cette assurance conforme à la Charia ne saurait tarder. La Fédération des assureurs (FMSAR) finalise en effet le projet de référentiel comptable et de traitement fiscal (www.lematin.ma). Une situation jugée normale par les intervenants vu le jeune âge de l'activité. «En l’absence de ce produit (Takaful, ndlr), nous faisons signer un engagement de souscription à un contrat Takaful. En attendant sa mise en œuvre, si un client décède nous nous mettons à table avec les ayants droit afin de recalculer leur mensualité et éviter qu’ils ne se retrouvent sans domicile», a expliqué Issami. Le marché attend aussi des produits comme Moucharaka, Moudaraba et Istisnaa. Même une fois lancés, ces derniers seront identiques chez toutes les banques. «Il faudra attendre deux ans avant de voir des produits propres à chaque banque sur le marché», estime Maârouf. 

 

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