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Dans son rapport annuel estimant le nombre des naissances enregistrées le 1er janvier, l’Unicef a tenu à tirer la sonnette d’alarme sur la mortalité infantile et en appelant à renforcer les mesures nécessaires pour s’assurer que davantage de nouveau-nés survivent à leurs premiers jours de vie.
Selon les pronostics de l’Unicef, le Maroc aurait enregistré 1.887 nouvelles naissances en ce premier jour de 2018. Ces enfants auront une espérance de vie allant jusqu’à 2094, mais certains d’entre eux n’auront pas cette chance. En effet, bien que la mortalité infantile au Maroc a enregistré une baisse considérable pendant ces dernières années, ce taux reste élevé par rapport aux objectifs escomptés. Pour rappel, le dernier rapport présenté par le Groupe inter-agences des Nations unies sur la mortalité infantile (Unicef, Organisation mondiale de la santé, Banque mondiale, ONUDAES), en octobre 2017, révèle une forte tendance baissière des différents indices concernant le Royaume entre 1990 et 2016. Selon cette étude, 80 enfants sur 1.000 mouraient avant d’atteindre l’âge de 5 ans en 1990, alors qu’en 2016, ils n’étaient que 27, soit une baisse moyenne de 4,1% par an pendant ces 20 années. Le ratio des nouveau-nés décédés dans les 28 premiers jours a chuté de 36 à 18 pour 1.000.
Au niveau mondial, l’Unicef estime que 2.600 bébés sont morts chaque jour dans les 24 heures suivant leur naissance, en 2016, et 2,6 millions d’enfants n’ont pas survécu à leur premier mois de vie. «La résolution de l’Unicef pour cette nouvelle année est d’offrir à chaque enfant plus d’une heure, plus d’un jour, plus d’un mois de vie, soit, en un mot, la vie et non la survie», explique Stefan Peterson, chef Santé à l’Unicef. Et d’ajouter : «nous appelons l’ensemble des gouvernements et de nos partenaires à rejoindre notre action qui vise à sauver la vie de millions d’enfants au moyen de solutions éprouvées et peu onéreuses.»
En effet, l’Unicef prévoit de lancer, dès le mois prochain, une campagne mondiale visant à exiger et fournir des solutions de santé abordables et de qualité pour chaque mère et chaque nouveau-né. Ces solutions incluent notamment l’approvisionnement continu en eau et en électricité des établissements de santé, l’assistance qualifiée à la naissance, la désinfection du cordon ombilical, l’allaitement dans la première heure suivant la naissance et la pratique du «peau à peau» entre la mère et l’enfant. «Tous les enfants qui naissent aujourd’hui dans le monde devraient être capables de voir le XXIIe siècle», ajoute Mme Peterson. «Malheureusement, cela ne sera probablement pas le cas pour près de la moitié des bébés nés cette année. En effet, si un nourrisson né en Suède en janvier 2018 a de grandes chances d’être encore en vie en 2100, il est peu probable qu’un enfant né en Somalie ce mois-ci vive au-delà de 2075».
L’Inde, le plus grand nombre de naissance
D’après les estimations de l’Unicef, plus de la moitié des naissances qui ont eu lieu le 1er janvier 2018 ont été enregistrées dans les pays suivants : Inde (69.070), Chine (44.760), Nigeria (20.210), États-Unis (11.280), République démocratique du Congo (9.400) et Bangladesh (8.370).
