Près de la moitié des diplômés de l’enseignement général au Maroc sont au chômage

Plus de la moitié de la population active occupée (52,2%) ne détient aucun diplôme, contre 34,2% pour la population en chômage. En outre, 47,8% de la première population et 65,8% de la seconde ont au moins le certificat primaire. De ce fait, les actifs chômeurs sont relativement plus diplômés que les actifs occupés. C’est ce qui ressort des résultats de l’étude «L’adéquation entre formation et emplois au Maroc» du HCP présentés mardi dernier à Rabat. 
Par ailleurs, 38% des actifs occupés sont diplômés de l’enseignement général, et 9,8% ont un diplôme de formation professionnelle. Le taux de chômage des deux catégories respectives est de 19,7 et 25,5%. 
Selon le HCP, plus le diplôme de l’enseignement général est élevé, plus le taux de chômage est faible sur deux plages de diplôme. Du diplôme secondaire et collégial jusqu’au diplôme des études universitaires, le taux de chômage est passé de 22,4% à 15,1% respectivement. La seconde plage débute à partir de la licence et va jusqu’au diplôme du doctorat (18,9% pour les licenciés, 15,9% pour les diplômés du master, 7,7% pour les ingénieurs et 3,9% pour les docteurs). 

En revanche, le taux de chômage augmente avec le diplôme de la formation professionnelle. Cela veut dire que plus on se spécialise, moins l’adéquation est meilleure. Par catégorie, les taux de chômage sont de 21,3% pour les diplômés d’initiation professionnelle, 26,5% pour les diplômés de spécialisation, 28,4% pour les diplômés de qualification et 26,4% pour les techniciens spécialisés. 
45,7% de la population active occupée sont en situation d’adéquation, 7,6% en situation de déclassement et 46,7% en situation de surclassement. Ainsi, les diplômés de la formation générale ont enregistré un taux de déclassement de 11,6% contre 33,6% pour les diplômés de la formation professionnelle. 
En conséquence, l’adéquation baisse avec les diplômes de l’enseignement général du niveau fondamental. Alors qu’au-delà du diplôme du premier cycle de l’enseignement supérieur, plus on pousse la spécialisation, plus l’adéquation est meilleure. Pour les diplômes de la formation professionnelle, plus la spécialisation est importante, plus on augmente le déclassement. 
En conclusion, le rendement externe de la formation professionnelle montre un niveau de performance critique, aussi bien sur le plan qualitatif que quantitatif, comparé à celui de l’enseignement général.