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Pour la préservation du patrimoine marocain et la circulation licite des œuvres artistiques

La Fondation nationale des musées (FNM) et l’Administration des douanes ont lié leur destin à travers une convention de partenariat qu’elles ont signée, vendredi, au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain. Une première au Maroc, qui va contribuer à la sauvegarde du patrimoine muséal et la circulation licite des œuvres artistiques.

Pour la préservation du patrimoine marocain et la circulation licite des œuvres artistiques
Nabil Lakhdar a remis à Mehdi Qotbi une œuvre d’art, un livre de la Douane marocaine et une Médaille de reconnaissance. Ph. Kartouch

«Je suis très heureux que cette signature coïncide avec la Journée internationale des musées. Cela met en relief l’importance des musées et le rôle qu’ils jouent dans l’épanouissement de l’art et de la culture. À ce titre, nous ne pouvons nier la fonction honorable de la Douane pour la sauvegarde des œuvres muséales ou autres objets de qualité. Et là, je suis très reconnaissant à l’égard de cette administration qui a pu récupérer un grand nombre d’œuvres et d’objets qui pouvaient partir d’une manière illicite hors du pays», souligne le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.

Ces objets, devenus propriété de la Douane, seront mis à la disposition de la Fondation pour expertise et pour faire partie de la collection des musées marocains. De son côté, le directeur général des Douanes n’a pas manqué d’exprimer son plaisir de participer à la célébration de cette Journée internationale des musées et à l’enrichissement du patrimoine muséal. «Nous réalisons énormément de choses dans divers domaines. Mais, malheureusement nos actions restent peu médiatisées. C’est le cas d’œuvres artistiques et patrimoniales que nous saisissons dans le cadre de notre travail. Nous avons déjà identifié un certain nombre de ces œuvres que nous mettons à la disposition de la Fondation. Notre objectif, à travers cette convention, est de faciliter la circulation des œuvres et articles muséaux d’une manière légale. Pour cela, on va s’appuyer sur l’expertise des professionnels de la Fondation pour valoriser ces œuvres et les offrir à voir au grand public», précise le directeur général de l’Administration des douanes, Nabil Lakhdar, qui a remis à Mehdi Qotbi, suite à la signature de la convention, une œuvre d’art, un livre de la Douane marocaine et une Médaille de reconnaissance.

La signature de cette convention a été, aussi, une opportunité pour relater l’inventaire des réalisations de la Fondation nationale des musées. Un travail extraordinaire, chapeauté par le directeur du Musée 
Mohammed VI, Abdelaziz El Idrissi, qui a permis, jusqu’à aujourd’hui, la rénovation et la réouverture de quatre musées, respectivement, à Rabat, Tanger, Safi et Marrakech. «Suite au diagnostic des quatorze musées, devenus sous la coupole de la Fondation nationale des musées, nous avons établi un plan de travail pour la rénovation et la mise à niveau de ces musées. Après les quatre musées rénovés, nous sommes en train de finaliser les travaux du Musée Dar Si Said à Marrakech. Notre objectif de doter toutes les régions du Maroc de Musées adéquats. À côté de cela, nous menons un travail quotidien pour la numérisation de ces établissements et leur réaménagement dans les normes internationales. Pour la célébration de la Journée internationale des musées, nous avons prévu des Journées portes ouvertes, des visites guidées, ainsi que des expositions temporaires», indique Abdelaziz El Idrissi.     

Questions à Nabil Lakhdar, directeur général de l’Administration des douanes

«L’aide des experts de la Fondation des Musées sera pour nous essentielle»

Quels sont les objectifs de cette convention ?
Cette convention vient à point nommé pour mettre en valeur un aspect méconnu jusqu’à aujourd’hui. La Douane a, aussi, un rôle de préservation du patrimoine national, car comme on est présent à la frontière, on peut empêcher la fuite d’un certain nombre d’œuvres du patrimoine. C’est, également, l’occasion pour nous de mettre en place des procédures qui peuvent faciliter la circulation des œuvres licites.

Y a-t-il des droits à payer pour le va-et-vient de ces œuvres ?
Oui, à l’importation, il y a des droits de Douane à payer. Mais, ce qui est important, dans le cadre de cette convention, c'est le fait que nous n’avons pas l’expertise pour savoir ce que vaut un tableau. Donc, l’aide de la Fondation des musées sera pour nous essentielle. Il y aura, donc, des procédures pour faire appel à ces experts afin de connaitre la valeur marchande et patrimoniale d’une œuvre donnée. Ce qui permettra à l’art marocain d’être connu et reconnu. À ce propos, nous allons céder à la fondation un certain nombre d’œuvres que nous avons saisies lors d’opération de contrôles aux frontières. Et ce, afin de les valoriser et de les donner à voir au large public.

 

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