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La présidence palestinienne réplique : «Al Qods n'est pas à vendre»

Les Palestiniens étaient outrés mercredi par la menace du Président américain Donald Trump de leur couper les vivres pour sanctionner leur refus de négocier avec Israël après la décision de Washington sur Al Qods.

La présidence palestinienne réplique :  «Al Qods n'est pas à vendre»
Depuis la création d'Israël en 1948, la communauté internationale considère que le «statut» d'Al Qods doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.

La présidence palestinienne a déclaré mercredi à l'AFP que «la Ville sainte d'Al Qods n'était pas à vendre», en réaction à la menace de Donald Trump de supprimer l'aide financière américaine de 300 millions de dollars si les Palestiniens refusent de négocier avec Israël. «Al Qods est la capitale éternelle de l'État de Palestine et n'est pas à vendre pour de l'or ou des milliards», a affirmé Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence, en référence au refus palestinien de reprendre des négociations après la reconnaissance par Washington de la Ville sainte comme capitale d'Israël.

La décision américaine avait provoqué la colère des Palestiniens, qui veulent faire d’Al Qods-est annexée par Israël la capitale de l'État auxquels ils aspirent, et une vague de critiques dans le monde. «Nous ne sommes pas opposés à reprendre des négociations, mais elles doivent être fondées sur le droit international et les résolutions (de l'ONU) qui ont reconnu un État palestinien indépendant avec Al Qods-est comme capitale», a ajouté le porte-parole. «Nous ne céderons pas au chantage», a également affirmé Hanan Ashrawi, une responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a lui aussi dénoncé «un chantage politique minable qui reflète la conduite barbare et immorale américaine», a affirmé dans un communiqué le porte-parole de l'organisation, Fawzi Barhoum.

Mardi, dans l'un de ses nombreux tweets, Donald Trump avait affirmé : «Nous payons les Palestiniens des centaines de millions par an sans reconnaissance ou respect» de leur part. «Puisque les Palestiniens ne sont plus disposés à parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser des paiements massifs à l'avenir ?»
Aux 319 millions de dollars d'aide aux Palestiniens via USAID s'ajoutent 304 millions de dollars d'assistance versés par Washington aux programmes de l'ONU dans les Territoires palestiniens. Donald Trump n'a pas précisé à quelles aides il faisait spécifiquement référence dans son tweet. Les États-Unis avaient menacé de prendre des mesures de rétorsion après un vote à l'Assemblée générale de l'ONU, le mois dernier, condamnant la reconnaissance par Washington d'Al Qods comme capitale d'Israël.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump s'est targué de pouvoir obtenir un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens, un dossier sur lequel tous ses prédécesseurs ont échoué.
Les espoirs d'une solution à deux États ont encore été douchés mardi lorsque le Parlement israélien a adopté un projet de loi visant à compliquer le passage sous souveraineté palestinienne de certaines zones d'Al Qods dans le cadre d'un futur accord de paix. «Une déclaration de guerre» pour le Président palestinien Mahmoud Abbas.
Al Qods, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, est un sujet passionnel. Depuis la création d'Israël en 1948, la communauté internationale considère que son «statut» doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens. Après l'annexion d'Al Qods-est, partie palestinienne de la cité, Israël a proclamé toute la ville comme sa capitale «éternelle et indivisible». L'ONU n'a jamais reconnu cette annexion.                              

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