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Une procédure en référé pour l'annulation de l'AG du 12 janvier et la radiation de 20 adhérents, la séance prévue le 1er février

Suite à la radiation de 20 adhérents et à l’annulation de l’Assemblée générale extraordinaire du Raja de Casablanca, bien qu’elle ait été à l’ordre du jour le 12 janvier dernier, les adhérents s’opposant au président Saïd Hasbane ont saisi le tribunal de première instance de Casablanca dans le cadre d’une procédure en référé. Le président et ses détracteurs sont conviés pour une séance le 1er février 2018.

Après une assemblée générale qui n’a fait que conforter le président Saïd Hasbane et qui a connu l’adoption des rapports moral et financier (avec tout ce qu’ils comportent comme anomalies), le vendredi 12 janvier dernier, les adhérents radiés par le président sont revenus à la charge en ce début de semaine. En effet, la majorité des adhérents ayant rejeté le rapport financier et une partie de ceux radiés «sans même être avisés» ont déposé un recours auprès du tribunal de première instance de Casablanca, une procédure en référé qui devrait avoir lieu le 1er février 2018. L’un des signataires de ce recours, Jaouad El Amine, a confié au «Matin Sports» les raisons motivant cette décision : «Nous nous opposons d’abord au déroulement de cette assemblée qui a été levée avant même de compléter tous les points à l’ordre du jour, notamment l’assemblée extraordinaire qui devait connaître l’élection d’un nouveau président. Justement, dans l’ordre du jour, le message d’allégeance au Souverain devait être lu après la tenue de l’AG extraordinaire, mais le président a précipité les choses et a ordonné la lecture juste après l’AG ordinaire… Le représentant de la Fédération Royale marocaine de football a également agi de façon illégale. Comment peut-il se référer à la liste qui a été envoyée par le président Hasbane alors que selon les statuts de la FRMF (article 10) et de la Ligue nationale du football professionnel (article 8), un registre recensant les adhérents du club doit être déposé tout au plus le 31 décembre de l’année en question ? M. Boudal, représentant de la FRMF, a ignoré ce registre qui comporte les noms des adhérents radiés et n’a pris en considération que la liste envoyée par Saïd Hasbane, ce qui est illégal. Nous avons aussi fait appel de cette assemblée auprès de la FRMF et de la LNFP, mardi.» La procédure en référé devrait donc faire appel de l’assemblée générale du 12 janvier, mais aussi réclamer l’annulation de la radiation des 20 adhérents qui ont été éjectés par le président du Raja : «Le président n’a cité que le nombre de 14 adhérents, mais il y a aussi 6 autres qui ont été rayés de la liste bien avant. Le problème, c’est que cette radiation n’a jamais été notifiée dans des lettres envoyées aux personnes concernées. C’est une action unilatérale qui n’a pas été prise dans le cadre d’une concertation avec le bureau dirigeant et qui n’a donc rien de légal», explique toujours Jaouad El Amine, qui lance un appel au président de la FRMF Faouzi Lakjaâ : «Nous appelons à l’arbitrage de M. Lakjaâ, connu pour ses compétences de manager et de médiateur. La Fédération doit absolument intervenir pour mettre fin à cette mascarade qui n’a que trop duré.» Entretemps, c’est les joueurs et les employés de l’équipe qui paient les frais de cette gestion hasardeuse et des luttes intestines qui sévissent au club. 

Quand la crise commence à déteindre sur le volet sportif
N’ayant effectué aucune concentration de préparation, contrairement à l’ensemble des clubs de la Botola Maroc Telecom D1, le Raja de Casablanca pourrait accuser du retard par rapport à ses concurrents lors de la phase retour du Championnat. Pire, le club n’a même pas constitué la liste des joueurs devant disputer la Coupe de la Confédération africaine (CAF), où le Raja devrait entrer en lice au mois de février. Aucun recrutement n’a été opéré, malgré le manque enregistré dans certains postes après le départ de joueurs comme Issam Erraki, Walid Sebbar ou encore Zouheir El Ouasli. L’entraîneur espagnol du club, Juan Garrido, n’aurait pas perçu les salaires des deux derniers mois et menacerait de tenir un point de presse pour tout dévoiler. 
Aux dernières nouvelles, un match devant opposer le Raja au Wydad de Fès mercredi aurait été annulé en raison du refus de l'entraîneur de se déplacer à Fès. Adil Karrouchi, arrière gauche et l’un des éléments les plus anciens de l’équipe, aurait été privé de rejoindre l’entraînement et s’est fendu d’un post sur sa page Facebook où il a exprimé sa désolation quant aux conditions actuelles de travail au Raja. Le vice-champion du monde 2013 n’a jamais été aussi gangrené par les problèmes qu’aujourd’hui et le mutisme des instances de tutelles risque d’aggraver une situation déjà chaotique.

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