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Projet de stratégie pour doper les investissements privés

Le gouvernement planche sur une stratégie de promotion des investissements privés pour la filière de l’arganier. L’objectif étant d’accélérer son développement en termes de production, de productivité, d’exportations et de valeur ajoutée.

Projet de stratégie pour doper  les investissements privés

La filière de l’arganier est promise à un nouveau décollage. Le gouvernement planche sur une stratégie de promotion des investissements privés afin d’accélérer le développement de cette filière, en termes de production, productivité, d’exportations et de valeur ajoutée. Le projet de cette feuille de route, qui devra être fin prêt en 2019, est portée par le ministère de l’Agriculture en partenariat avec l'Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et d'arganier (Andzoa). «Le Maroc a déployé des efforts considérables pour améliorer l’environnement de l’investissement dans ce secteur notamment dans le cadre du plan Maroc vert… Toutefois, la filière présente un gap d’évolution important nécessitant des innovations et des investissements conséquents en vue de renforcer la dynamique amorcée depuis des années par le tissu coopératif de la filière», souligne le top management de l’Andzoa.  
Le Maroc produit entre 4.000 et 5.000 tonnes d’huile d’argan par an, dont près d’un tiers est exporté. «À fin 2016, les exportations de l’huile d’argan se sont chiffrées à 298,5 millions de dirhams, pour 1.387 tonnes écoulées sur le marché international alors que vers les années 2000, ce volume ne dépassait par les 36 tonnes», indique l’Agence.  

Étant une filière émergente, l’arganier a connu ainsi un important saut depuis la signature du contrat-programme entre le gouvernement et l’interprofession en 2012. Le pays a pour objectif de doubler sa production pour atteindre 10.000 tonnes par an vers 2020-2022, avec une forte valeur ajoutée pour les territoires de production. Jusqu’ici, les populations locales en profitent peu. Selon l’Andzoa, malgré les efforts de structuration, les producteurs nationaux captent une faible partie de la valeur ajoutée (près de 17% de la valeur ajoutée des exportations). Les perspectives s’annoncent prometteuses. Après la réhabilitation de 101.487 hectares entre 2012 et 2017, le Maroc a lancé en mars dernier un projet de plantation de 10.000 hectares de vergers d'arganier sur huit provinces et préfectures relevant des régions de Souss-Massa, de Marrakech-Safi et de Guelmim-Oued Noun. 
Le coût global de ce projet s’élève à 49,2 millions de dollars (environ 451 millions de DH), financés par le Fonds vert pour le climat à hauteur de 39,3 millions de dollars, avec un co-financement du Maroc de 9,9 millions de dollars. De plus, d'ici 2022, le marché mondial de l’huile d’argan devrait progresser de 20% en moyenne annuelle pour peser 600 millions de dollars contre un peu plus de 100 millions en 2014 (Cabinet américain Grand Vie Research). D’où la nécessité d’une stratégie de promotion des investissements privés pour cette filière. À cet effet, le ministère de l’Agriculture et l’Andzoa s’apprêtent à réaliser une étude pour l’élaboration de cette stratégie qui couvrira aussi les plantes aromatiques et médicinales. 

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