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Le projet de valorisation de l’ancienne médina décortiqué

La cité idrisside franchira un nouveau palier de développement, grâce au programme complémentaire pour la valorisation de l’ancienne médina de Fès, qui mobilisera une enveloppe budgétaire de 583 millions de DH.

Le projet de valorisation de l’ancienne médina décortiqué
La restauration de sites emblématiques de la médina a une signification importante par rapport à l’histoire de la capitale spirituelle.

Selon le directeur général de l'Agence pour le développement et la réhabilitation de la ville de Fès (ADER-Fès), Fouad Serrhini , le programme complémentaire pour la valorisation de l’ancienne médina de Fès vient compléter d’autres portant, notamment, sur la restauration de 27 monuments historiques achevée en 2016 et du bâti menaçant ruine (2013-2018), ainsi que sur l’aménagement de huit parkings autour de la médina de Fès d’une capacité de 3.600 places. Il est également question de la réfection de la voirie, l’amélioration du paysage urbain, l’adressage de la médina et la mise en place d’un dispositif d’information touristique.
«Grâce aux crédits alloués au premier programme, de l’ordre de 400 millions de DH et qui est en phase d’exécution, et au nouveau programme complémentaire doté de 583 millions de DH et qui s’étale sur la période 2018-2023, la médina se donne les moyens de ses ambitions», a-t-il assuré.
Selon le premier responsable de l’ADER, qui assure la maitrise d’ouvrage déléguée de ce grand chantier, les projets inscrits dans le cadre du programme complémentaire sont organisés autour de six axes majeurs. Le premier concerne la réhabilitation de 11 monuments historiques et lieux emblématiques, avec un budget de 109 millions de DH. Il s’agit de compléter ce qui a été réalisé dans le cadre de l’ancien programme relatif à la restauration des 27 monuments historiques. 
La même source a cité, à titre d’exemple, la restauration de l’horloge hydraulique, qui a une signification importante par rapport à l’histoire de Fès, le répartiteur d'eau de Boujloud, qui est un ouvrage hydraulique très méconnu et dont la restauration devra permettre de mettre en valeur tout le savoir-faire matériel et immatériel de la question de la distribution de l’eau dans la médina, et les norias, qui ne manqueront pas de constituer, une fois restaurées, un point d’attraction très important pour la population et les touristes.
Le deuxième axe se rapporte à la réhabilitation des lieux de culte. Cinq mosquées et cinq écoles coraniques sont concernées. Quant au troisième volet, il touche aux activités d’artisanat et de commerce traditionnel. Au total, 39 sites (foundouk, draz et espaces de commerce traditionnel) sont ciblés, avec un montant de 172 millions de DH.
Intitulé «Bien-être», le quatrième axe touchera 37 sites, dont 30 fontaines, avec un budget de 21 millions de DH. Quinze autres sites sont concernés dans le cadre du cinquième axe ayant trait à la restauration du bâti à caractère spécial et à l’amélioration du paysage urbain. Les crédits qui y sont alloués s’élèvent à 95 millions de DH.
Enfin, le programme complémentaire pour la valorisation de l’ancienne médina de Fès consacre tout un volet à la réhabilitation du site historique de Dar Al Makina, auquel une enveloppe budgétaire de 127 millions de DH a été consacrée.
Au niveau local, c’est un comité présidé par le wali de la région Fès-Meknès qui se charge de tous les aspects de suivi et de coordination pour pouvoir mener toutes les actions dans les meilleures conditions. Il s’agit des questions de réalisation, de financement, du rythme de travail, de l’état d’avancement et des difficultés rencontrées sur le terrain. L’autre instance de gestion est un comité central présidé par le ministre de l’Intérieur et qui englobe tous les départements ministériels partenaires. Ce comité s’attaque à des questions plus stratégiques concernant le financement et les modifications de programmes.
S’agissant de l’impact social du programme complémentaire, l’ADER s’attend à ce qu’il puisse créer 3.000 emplois, qui englobent ceux existants et ceux à venir dans le cadre du même programme. «Ce qui est important pour la médina de Fès», a estimé le responsable, qui a souligné que les questions de l’économie, de l’emploi et de la création de richesse sont cruciales dans le processus de réhabilitation. Ce n’est pas seulement, a-t-il insisté, un processus de réhabilitation des murs, mais aussi de développement économique et social au sein de la médina.

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