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Putsch de 2016 : mandats d’arrêt contre plus de 120 suspects

Putsch de 2016 : mandats d’arrêt contre plus  de 120 suspects

La justice turque a délivré, jeudi, des mandats d’arrêt contre plus de 120 anciens officiers de la police suspectés de liens avec l’organisation de Fethullah Gülen (FETÖ), accusée d’avoir fomenté le putsch avorté de juillet 2016. Des mandats d’arrêt ont été émis par le procureur de la capitale à l’encontre de 129 ex-agents de la police de différents grades qui ont déjà été limogés par décret statutaire dans le cadre de l’enquête sur le coup d’État.
La police a arrêté 60 de ces suspects lors d’une vaste opération lancée dans 21 provinces, et ce, pour avoir utilisé l’application de messagerie cryptée «ByLock», qui serait le moyen de communication entre putschistes. Les services de sécurité ont identifié, grâce à l’utilisation de cette application, quelque 60.000 membres du groupe et ont déchiffré une autre application de messagerie cryptée «Eagle» (Aigle) utilisée par des gülenistes.
Par ailleurs, le procureur général d’Ankara en charge des enquêtes sur le coup d’État avait indiqué, en décembre dernier, que cette application a été téléchargée dans les portables de 11.480 personnes à leur insu. 

Depuis la proclamation de l’état d’urgence, le pouvoir a lancé une vaste purge dans les rangs des partisans de Gülen. Plus de 50.000 personnes ont été arrêtées parmi lesquelles 169 généraux, 7.098 colonels et subordonnés, 8.815 policiers, 24 préfets, 73 adjoints au préfet, 116 sous-préfets de districts ainsi que 2.431 magistrats et 31.784 autres suspects, selon un décompte du ministère de la Justice. Plus de 105.000 fonctionnaires ont été révoqués et près de 5.000 institutions fermées pour des liens présumés avec FETÖ en vertu de décrets-lois pris dans le cadre de l’état d’urgence.
Le gouvernement turc a prolongé, le 19 janvier dernier, de trois mois supplémentaires l’état d’urgence, marquant ainsi la sixième prolongation depuis cette insurrection avortée qui avait fait quelque 250 tués, essentiellement des civils, et plus de 2.000 blessés.

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