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Ce qu'ils en pensent

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Karim Tazi, président de l'Amith et patron de l'entreprise Marwa

«Le jeu en vaut la chandelle»​

«Toutes les avancées dans la politique de change sont à accueillir d’une manière positive. Dans le secteur du textile-habillement, nous sommes favorables et prêts à ce passage au régime de change flexible qui sera favorable à l’export et qui se répercutera positivement sur la compétitivité locale et la valeur ajoutée nationale. D'autant que 
la bande de fluctuation adoptée, qui n’est pas large, est extrêmement raisonnable et permet des variations extrêmement maîtrisées. Le jeu en vaut la chandelle».    L.O.

Taib Aisse, financier et président du cabinet AISSE​

«Les entreprises doivent se jeter à l’eau»

«La flexibilité du dirham, qui entre en vigueur ce 15 janvier, sera maitrisée et encadrée. Un taux de change flexible reflète la réalité de la parité de la devise nationale. La hausse des exportations et des flux de capitaux se traduit par une pression sur le dirham, ce qui renchérit les exportations et réduit le coût des importations. Cette nouvelle réforme permettra à nos exportations de profiter d’un avantage en termes de compétitivité-prix non négligeable. En revanche, je pense que nos entreprises ne sont pas encore prêtes pour accompagner ce grand chantier, mais elles doivent s’adapter et donc se jeter à l'eau».  S.Bk.

Abdelouahab Ennaciri, DG délégué de SCAMA, importateur de Ford – Groupe Auto Hall

«Un impact sur les prix de nos véhicules n'est pas exclu»​

«Nous ne savons pas, pour le moment, comment le marché va se comporter. Le gouvernement se veut rassurant, mais nous pensons qu’il y aura un impact vu que nous importons principalement en euro. Déjà, il faut savoir que l’euro a pris 5% 
sur le dollar, atteignant près de 1,22 dollar. Une appréciation qui n’a pas été sans impact sur notre activité, sachant que celle-ci est intervenue alors que la parité du dirham était déterminée à l’intérieur d’une bande de fluctuation de plus ou moins 0,3%. Aujourd’hui, avec une bande de fluctuation de plus ou moins 2,5%, le risque serait plus important. Surtout, si la tendance haussière de l’euro se confirme cette année. Face à une pression plus importante sur cette devise, nous serions donc obligés d’augmenter les prix de nos véhicules. Une augmentation qui ne sera, certes, pas importante».   M.A.H.

Philippe Karim Charot, directeur général d’Agro-Food Industrie

«Avec ±2,5%, nous pouvons anticiper tout changement»​

«Effectivement, j’ai pris connaissance de la décision du gouvernement d’enclencher la flexibilisation progressive du dirham avec une parité à l’intérieur d’une bande de fluctuation de ±2,5%. En tant qu’exportateurs, nous facturons principalement nos exportations en euro et en dollar. Du coup, je ne pense pas qu’il y aura un impact réel sur notre business puisque justement l’on est désormais limité à ±2,5%. Car avec ce niveau, l’on peut anticiper tout changement et prévoir en conséquence une couverture de change. Nous sommes donc confiants en cette décision. En termes de compétitivité, nous pensons également qu’il n’y aura pas d’impact. Nous allons conserver notre niveau de compétitivité à l’export».                S.N.     

Ahmed Derrab, secrétaire  général de l’Association des producteurs d'agrumes du Maroc (ASPAM)

«Nous restons pour le moment prudents»

«Nous sommes intéressés au plus haut point par la fluctuation du DH. Il suffit de savoir que nous avons exporté, lors de la campagne agrumicole 2016-2017, plus de 650.000 tonnes vers plus de 20 pays à travers le monde, pour une valeur totale de 6 milliards de DH. 
Plus de 40% de nos exportations vont vers l’Europe, 30% vers la Russie et 15% vers l’Amérique du Nord. Vu ce volume, le risque de fluctuations est un élément qui fait partie de notre quotidien. 
Bien évidemment, la Société marocaine d'assurance à l'exportation (SMAEX) couvre une partie de ces risques, mais cela reste insuffisant. Nous restons donc, pour le moment, prudents. Ceci dit, le Maroc doit s’ouvrir davantage sur les marchés mondiaux et faire du dirham une devise moins rigide».  A.M.

 

 

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