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La ville de Casablanca abrite jusqu’au 2 décembre la quatrième édition de la Biennale internationale d'art contemporain. «Conçue sur le mode de la générosité et de l’altérité, la Biennale internationale de Casablanca a mis en place un parcours riche de divers lieux ouverts gratuitement au public. Il s’agit de décloisonner l’art, d’intéresser tous les publics, amateurs avertis ou néophytes, et surtout de mettre en place un dialogue essentiel, celui qui va de l’artiste au public», souligne Mostapha Romli, président fondateur de la Biennale internationale de Casablanca (BIC). Sous la direction artistique de Christine Eyene, cette édition s'intitule «Récits des bords de l'eau» et s'inspire d'un intérêt pour les contextes insulaires ainsi que pour les marges et les flux culturels.
Ce thème, inspiré de la résidence de la Biennale, Ifitry, située sur la côte marocaine dans la région d’Essaouira, versant sur l’Océan Atlantique, est aussi ancré dans certaines des caractéristiques liées au territoire marocain, au carrefour de la terre, de l’océan et de la mer. Il fait également écho à un grand nombre de questions sociétales contemporaines envers lesquelles les artistes réagissent sous diverses formes créatives.
L'édition 2018 comprend des expositions d’œuvres d'art existantes et nouvellement créées, ainsi que des projets de recherche plus étendus notamment avec les artistes Delaine Le Bas (Royaume-Uni), Yvon Ngassam (Cameroun), Yohann Queland de Saint-Pern (île de la Réunion – France) et Youssef Tabti (France/Allemagne).
La Biennale propose, trente projets artistiques. On y découvrira des créations de Ibrahim Ahmed, Yoriyas Yassine Alaoui, Héla Ammar, Gilles Aubry, Bianca Baldi, Raphaël Barontini, Shiraz Bayjoo, Cristiano Berti, Sutapa Biswas, Rémy Bosquère, Abdessamad El Montassir, Mehdi-Georges Lahlou, Amine Oulmakki et bien d’autres. Les œuvres sont présentées sous forme d'expositions individuelles ou collectives dans divers lieux d’art de Casablanca, dont la Villa des arts, Galerie Venise Cadre, So Art Gallery, la Coupole, l'École supérieure des beaux-arts, l’Institut Cervantès, l'église San Buenaventura et Think Art. La Biennale est également envisagée par les organisateurs comme un laboratoire offrant un espace de recherche et d’expérimentation sur une durée dépassant 2018. La Biennale collabore également avec le Centre Les Étoiles de Sidi Moumen. Son objectif est de promouvoir l'accès aux arts aux publics les moins exposés à l'art contemporain. Au programme de cette Biennale, des tables rondes et des débats. Le 29 octobre, l’Institut français de Casablanca a accueilli une rencontre pour parler du «Maroc comme lieu d’inspiration», «la BIC 2018 comme laboratoire» et aussi comment le partage de contenus, réseaux et ressources permet d’atteindre de nouveaux publics et développer une ouverture culturelle et
un dialogue.
