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Mardi 19 Mars 2024
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Quel modèle éducatif pour les métiers de demain

Formation, compétences, savoir-faire local, expertise, autant de mots clés qui constituent le socle de tout développement. Ce sont aussi des priorités qui doivent être au cœur de la réforme de notre système éducatif. C’est ce que préconise Samir Benmakhlouf, DG de London Academy et expert des nouvelles technologies, invité jeudi dernier de l’Info en Face.

Quel modèle éducatif pour les métiers de demain

«Il faut revoir notre système d’éducation pour qu’il soit plutôt orienté compétences et que le référentiel doit être les skills», souligne M. Benmakhlouf. En effet, le marché de l’emploi a de plus en plus tendance à favoriser les compétences et l’expertise, «les entreprises veulent des profils prêts à l’emploi, prêts à communiquer et à collaborer avec l’entourage». Le constat est donc clair, les entreprises n’ont plus le temps de former les candidats à comment intégrer la vie professionnelle, elles vont plutôt privilégier des profils qui ont de l’expérience ou qui ont eu un cursus de formation orientée pratique et acquisition du savoir-faire. 
À l'ère du digital, nous ne pouvons plus implémenter une éducation des années 1970-1980, regrette par ailleurs M. Benmakhlouf qui appelle à la création d’un nouveau modèle d’éducation disruptif qui prend en considération les changements des besoins du marché du travail. Et bien évidemment, l’évolution des technologies et l’intelligence artificielle sont les principales mutations actuelles et à venir. À ce sujet, l’expert de la technologie numérique indique que 44% des métiers d’aujourd’hui seront automatisés d’ici 2030. Cette révolution représentera sans aucun doute un danger pour l’emploi si l’on ne s’inscrit pas dans une économie du savoir, insiste-t-il. Pour ce faire, l’éducation est tenue de s’inscrire dans une politique de rupture avec toutes les approches classiques d’enseignement et de formation et de penser et anticiper l’avenir dès aujourd’hui.
Faisant partie intégrante de l’éducation, la formation professionnelle (FP) doit, à son tour, intégrer la technologie et faire évoluer ses programmes vers plus de digitalisation pour répondre aux besoins du marché de demain.
À ce sujet, Benmakhlouf a lancé un appel à la commission en charge de préparer le projet de réforme de la formation professionnelle pour intégrer la technologie dans la FP qui elle-même doit être intégrée dans l’éducation nationale. «Il ne pas plus que la FP soit traitée à l’extérieur de l’éducation nationale. Il faut mettre en place des ateliers, des laboratoires technologiques, industriels… pour sortir du cadre académique et privilégier l’expérimentation et la pratique», explique l’invité de l’Info en Face. 
Regardez l’intégralité du débat sur le site Lematin.ma. 

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