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Quel rôle des incubateurs dans la dynamique entrepreneuriale ?

La Fondation Attijariwafa bank a co-organisé, jeudi à Casablanca, avec le Centre des Jeunes Dirigeants d’entreprises (CJD) du Maroc, la 44e édition de son cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre». L’occasion de dresser un état des lieux de l’incubation au Maroc et d’examiner les enjeux et les perspectives pour la dynamisation de l’entrepreneuriat.

Quel rôle des incubateurs dans la dynamique entrepreneuriale ?
L’incubation reste un phénomène relativement nouveau au Maroc et ses acteurs, qui sont suffisamment nombreux aujourd’hui, gagneraient à coordonner leurs interventions et à œuvrer en synergie. Ph. AICPRESS

Organisée autour de la thématique «Incubateurs : et si c’était la solution pour redynamiser l’entrepreneuriat au Maroc ?», la 44e édition du cycle de conférences «Échanger pour mieux comprendre» avait pour objectif d’analyser le positionnement des incubateurs dans l’écosystème entrepreneurial, leur rôle dans la création de valeur et leur potentiel de croissance. Modéré par Houda Farrahe, Fondatrice de EngiMa, le panel de discussion a vu la participation de Khouloud Abejja, DG de l’Agence de développement du digital, Khalid El Ouazzani, Team leader du Global Entrepreneurship Monitor (GEM) Morocco et directeur du Laboratoire de recherche Entrepreneuriat & Management des organisations à l’Université Hassan II, Mehdi Alaoui, PDG de l’incubateur LaFactory, et Sarah Diouri, directrice de Bidaya, Incubateur Social Green Tech.
Dans un mot de bienvenue prononcé au nom de Mohamed El Kettani, PDG du groupe Attijariwafa bank, Karim Idrissi Kaïtouni, directeur exécutif en charge du Marché des entreprises, a rappelé le contexte de la création des incubateurs au Maroc, leur raison d’être, ainsi que le défi principal auquel ils doivent faire face. «L’incubation reste un phénomène relativement nouveau au Maroc et ses acteurs qui sont suffisamment nombreux aujourd’hui, gagneraient à coordonner leurs interventions et à œuvrer en synergie, pour consolider les acquis et accélérer la cadence. Tel est le défi des prochaines années», a-t-il affirmé.
Même son de cloche auprès du président du CJD Maroc, Hatim Rih, qui a souligné : «nous ne pouvons pas parler d'innovation sans parler de l'écosystème des startups. Dans cet écosystème, les incubateurs jouent un rôle important, car ces structures d'accompagnement permettent de lever les freins à l'entrepreneuriat et maximiser les chances de succès». Un constat partagé par Khalid 
El Ouazzani qui a indiqué que les résultats de l’étude «GEM Morocco» ont relevé un très fort potentiel entrepreneurial du Maroc, mais aussi, un grand écart entre l’intention et la création effective d’une entreprise. Ce gap est dû, selon l’étude, aux défaillances du dispositif d’accompagnement et à la peur de l’échec. «Seuls 12% des entrepreneurs ont recours à des structures d’accompagnement», a-t-il noté. Selon lui, la pérennité des incubateurs est tributaire d’une vision stratégique publique qui fait défaut.

Khouloud Abejja a rappelé, de son côté, les missions de l’Agence du développement digital et les principaux chantiers lancés dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020 : «Notre mission principale est d’offrir un cadre légal et d’accompagnement performant aux startups et de mettre en place des programmes d’accélération». Et de souligner l’importance de l’accès à l’information, notamment à travers la création d’une plateforme de référence répertoriant les informations requises par les créateurs de startups.
Pour leur part, Mehdi Alaoui et Sarah Diouri sont revenus sur le rôle que jouent leurs incubateurs pour accompagner les porteurs de projets innovants au Maroc. Les deux responsables ont exprimé la nécessité de démocratiser l’accès au marché, notamment via la mise en place de mesures réglementaires en faveur des startups pour leur permettre de se développer et pérenniser leurs activités. Des besoins confirmés par Mohamed Atti, fondateur de la startup «Atticool» incubée à Bidaya, et Mohamed Alaoui, fondateur de la startup «Linkommunity», incubée à LaFactory, qui ont témoigné du rôle que peuvent jouer les incubateurs en tant que leviers pour pouvoir gagner la confiance des clients et décrocher des bons de commande.
La Fondation Attijariwafa bank renouvelle, à travers cette conférence-débat, l’engagement du groupe en faveur du développement de l’entrepreneuriat au Maroc, qui constitue la clé de l’avenir pour les jeunes.

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