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Jeudi 28 Mars 2024
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Le Raja donne rendez-vous à l’AS Vita Club en finale

Vainqueur au match aller à Aba (Nigeria) sur le score d’un but à zéro, le Raja de Casablanca a confirmé son ascendant sur Enyimba, mercredi en soirée au Complexe Mohammed V (2-1), et a composté le ticket pour la finale de l’édition 2018 de la Coupe de la Confédération africaine. La première finale continentale des Verts depuis 2003 les opposera à l’AS Vita Club de la RDC, seule formation ayant battu le Raja en ce début de saison, toutes compétitions confondues.

Le Raja donne rendez-vous à l’AS Vita Club en finale
Ph. Seddik

Depuis sa dernière consécration en compétition continentale il y a 15 ans, sous la houlette de l’entraîneur français Henri Michel, le Raja de Casablanca cumule les déceptions sur la scène africaine, sachant qu’il est le club marocain le plus titré au niveau continental (6 titres). Mais cette fois-ci, le club n’a jamais été aussi proche de son objectif, à l’occasion de l’édition 2018 de la Coupe de la CAF. «Un rêve, une mission, ramenez-la à la maison !», pouvait-on lire sur une banderole brandie sur les gradins, un appel des fans aux joueurs pour aller jusqu’au bout de leur campagne 2018 et décrocher un second titre en Coupe de la CAF, après celui de 2003 face au Coton Sport de Garoua (Cameroun).

En présence de plusieurs invités de marque, comme les sélectionneurs nationaux des équipes A et A’ Hervé Renard et Jamal Sellami, l'ambiance du mythique complexe Mohammed V a assurément été à la hauteur de sa réputation, avec 40.000 spectateurs décidés à mener leur équipe vers la finale. La première occasion franche de la rencontre est pourtant en faveur des visiteurs, qui auraient pu ouvrir la marque si le tir de leur attaquant n'était pas trop croisé au deuxième poteau (12e). Six minutes plus tard, c'est le portier Anas Znaïti qui sort un joli réflexe pour sauver sa cage, pratiquement sur la ligne. La première réplique du Raja n'est survenue qu'à la 34e minute, mais Benhalib a raté son tir face à des filets pourtant vides. La fin de la première période apportera finalement la délivrance pour les fans, grâce à la hargne et à la détermination du numéro 7 rajaoui. À la 45e minute, Zakaria Hadraf, qui venait de rater un face-à-face avec le gardien nigérian, se rattrape en chipant la balle à un défenseur et en marquant après avoir effacé le portier. 

Les Verts affronteront leur unique tombeur pendant les trois derniers mois

Après la reprise, les Verts combinent mieux et parviennent plus facilement à atteindre la surface de réparation adverse, mais c'est toujours les Nigérians qui menacent en premier le gardien Zniti avec un tir qui touche le poteau gauche (49e). Il faudra attendre la 85e minute pour voir les locaux conforter le résultat, grâce à Jbira qui a provoqué un CSC. Enyimba réduira la marque à la 88e minute, un but sans incidences sur l'issue du match. Le Raja retrouvera donc les finales africaines, 15 ans après la dernière qu'il avait remportée en 2003. Son prochain adversaire sera l'AS Vita Club, seule équipe à avoir battu le Raja au cours de l'édition 2018 de la Coupe de la CAF et lors des trois derniers mois, toutes compétitions confondues (le 19 août dernier à Kinshasa). Les Congolais ont battu Al Masry d’Égypte, mercredi toujours, sur le score sans appel de 4-0, une rencontre marquée par des incidents survenus juste après le coup de sifflet final (Al Masry, dont le coach a été blessé par un projectile, est accusé d’avoir saccagé le vestiaire). L’AS Vita est également le tombeur de la Renaissance de Berkane cette saison, en quarts de finale, et cherchera logiquement à confirmer son bilan positif face aux clubs marocains. Les Verts héritent donc d’un gros morceau en finale, dont la manche aller est prévue le 25 novembre à Casablanca, tandis que le retour aura lieu le 2 décembre en République démocratique du Congo. 

Le Raja donne rendez-vous à l’AS Vita Club en finale

Juan Carlos Garrido, coach du Raja : «Il faut maintenant se calmer et ne pas trop penser à la finale»

«Une victoire à ce niveau de la compétition n’est jamais facile, d’autant qu’elle a été acquise face à une formation d’Enyimba qui dispose de beaucoup de qualités qu’elle a montrées sur le terrain. Nous avons développé notre propre jeu et dans ce match de qualification les joueurs devaient souffrir, attaquer et défendre sans baisser de régime. Les joueurs se devaient de rester solides en défense, de garder le ballon et d’attaquer sans relâche. Il n’y a pas de secret dans la réussite, le travail est la clef de la victoire. Avec cette qualification, il faut maintenant se calmer et ne pas trop penser à la finale. Il y a encore du temps pour bien la préparer.»

Usman Abdullah, coach d’Enyimba : «Nous avons essayé d’anticiper la tactique du Raja, mais cela s’est révélé rude»

«C’est un match des plus difficiles. Mais en fait, nous avons perdu cette double opposition au match aller même si nous avions confiance en nos moyens en venant à Casablanca pour jouer, pleinement nos chances. C’est le football, nous n’avons pas été capables de rester concentrés et nous avons commis des erreurs fatales. Nous avons essayé d’anticiper la tactique du Raja, mais cela s’est avéré difficile de maitriser le jeu d’autant que le Raja a bien négocié le match.»

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