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Pas de réelles menaces sur la stabilité financière

Le niveau des risques systémiques reste globalement modéré. C'est la conclusion de la 7e réunion du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques de Bank Al-Maghrib, le 5 juillet. Les banques ont encore montré une résilience à différents scénarios de stress et les assurances continuent de dégager une marge de solvabilité en couverture du risque de souscription largement supérieure au minimum réglementaire. Mais les excédents de marge de ces dernières devraient se réduire de manière significative.

Pas de réelles menaces sur la stabilité financière
Selon BAM, le PIB national devrait évoluer à un rythme atténué à 3,6% en 2018 et 3,1% une année plus tard.

Le niveau des risques macroéconomiques est resté globalement modéré, surtout dans un contexte de raffermissement de l’activité économique mondiale. C’est ce qui ressort de la 7e réunion du Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques de Bank Al-Maghrib (BAM). Le comité a aussi examiné et validé la feuille de route consacrée à la surveillance du cyber-risque au sein du système financier, indique un communiqué de BAM. 
Ce dernier rappelle qu'en 2017, le déficit du compte courant s’est allégé. Motif : l’atténuation du déficit commercial et le renforcement des recettes voyages et des transferts MRE. De ce fait, les réserves internationales nettes se sont établies à 240,9 milliards de DH couvrant 5 mois et 21 jours d’importations de biens et services. Toujours en 2017, la croissance nationale s’est élevée à 4,1% après 1,1% un an auparavant. Cette accélération émane principalement du rebond de la valeur ajoutée agricole et de la reprise de celles non agricoles. 
Pour sa part, le crédit bancaire destiné aux entreprises publiques a légèrement décéléré alors que celui accordé aux firmes privées a augmenté. 
Sur la même année, le secteur bancaire est parvenu à consolider sa position financière. Dans le détail, le résultat cumulé des banques s’est amélioré par rapport à 2016, en raison de la baisse du coût du risque de crédit ainsi que la bonne performance des activités opérées à l’étranger. S’agissant de la capitalisation, le secteur bancaire a dégagé un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 11% conjugué à un ratio de solvabilité moyen de 13,9%. La liquidité des banques en monnaie nationale a quant à elle connu un redressement en lien étroit avec l’accroissement de leur position en devises. En somme, la conduite des différents tests de résistance a montré une bonne résilience des banques marocaines à différents scénarios de stress. Toutefois, les banques restent vulnérables aux chocs qui portent sur le défaut de leurs plus grandes contreparties. 
En 2017, le secteur des assurances a fait preuve de solidité. En fait, le rendement des capitaux propres est passé de 10,6% en 2017 à 9,4% une année plus tôt. Les plus-values latentes dégagées par les portefeuilles d’actifs des entreprises d’assurances et de réassurance ont enregistré une hausse en relation avec la performance du marché boursier. En outre, le secteur continue de dégager une marge de solvabilité en couverture du risque de souscription largement supérieure au minimum réglementaire, relève 
le Comité. 
En revanche, prévient-il, «les excédents de marge devraient probablement se réduire de manière significative.
Quant à l’activité de gestion d’actifs, l’actif net sous gestion a progressé de 4% à fin mai 2018 avec une orientation des souscriptions nettes vers les OPCVM. Ces derniers deviennent le 1er animateur du marché avec une part de 39% du volume des transactions boursières. 
En revanche, le montant des émissions de dettes privées a enregistré un recul de 28% à fin mai 2018 comparativement à la même période de 2017. Les établissements de crédit restent les principaux bénéficiaires avec plus des deux tiers de l’ensemble des émissions. 
S’agissant de la Bourse de Casablanca, le marché primaire demeure peu actif avec 501 millions de DH de levée de fonds depuis le début de l’année. Quant au marché secondaire, il a connu au premier semestre 2018 une évolution contrastée soutenue par un contexte de faiblesse des taux d’intérêts. 
Enfin, le comité de coordination et de surveillance des risques systémiques de BAM a souligné que le PIB national devrait évoluer à un rythme atténué à 3,6% en 2018 et 3,1% une année plus tard. 


Les délais de paiement inter-entreprises toujours préoccupants

Selon une étude réalisée par BAM sur un échantillon de 72.000 entreprises, les délais de paiement des créances inter-entreprises continuent d’afficher des niveaux élevés principalement pour les TPME et certains secteurs d’activité. 

s.b.k.

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