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Jeudi 28 Mars 2024
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La recette CGEM pour la promotion de l’emploi

Quels seront les leviers de création d’emploi mis en œuvre par la nouvelle équipe de travail de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ? La croissance, répond Hamid El Otmani, président de la commission Talents, formation et employabilité, invité de L’Info en Face en marge de la première édition de l’Université d’été de la CGEM.

La recette CGEM pour la promotion de l’emploi

L’une des priorités de la nouvelle direction de la CGEM est la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage. C’était l’un des axes  prioritaires défendus par Salaheddine Mezouar lors de sa campagne électorale et, de ce fait, l’un des premiers chantiers pris en charge après son élection. «Tout le travail de l’ensemble des commissions de la CGEM doit se focaliser sur la problématique de l’emploi», affirme M. El Otmani. Reste à savoir comment la CGEM compte y arriver. Il faut favoriser la croissance et aménager le bon contexte pour le développement de la compétitivité des entreprises, répond-t-il. Et d’expliquer que l’entreprise se retrouve aujourd’hui liée dans des arcanes de procédures, administratives par exemple, qui impliquent une perte de temps et d’énergie qui devraient être orientés plutôt vers la création de valeur. «Le travail réalisé aujourd’hui au niveau de l’ensemble des commissions de la CGEM est focalisé sur la question de l’emploi», note l’invité de Rachid Hallaouy, qui explique que sur ce point il y a une quasi-unanimité et une cohérence entre la vision de la CGEM et celle des pouvoirs publics sur fond des orientations dessinées lors des derniers discours de S.M. le Roi. 
Par ailleurs, M. El Otmani tire la sonnette d’alarme au sujet du déséquilibre Compétences/Marché de travail. En effet, le besoin de recrutement chez l’entreprise, que ce soit à Casablanca ou dans d’autres régions et quels que soient sa taille et son secteur d’activité, est réel, mais de l’autre côté, nous avons des lauréats de différentes écoles qui ne trouvent pas d’emploi, «un énorme gâchis», relève le président de la commission Talent, formation et employabilité de la CGEM et expert dans le domaine de recrutement. Cette inadéquation est le résultat d’un problème de formation, s’écrit M. El Otmani en déclarant que «le Maroc a besoin d’une vraie révolution de compétences». C’est en effet dans cette optique que travaille la commission talent, formation et employabilité de la CGEM. Selon son président, d’importantes pistes de réflexion sont lancées aujourd’hui et devront être testées en tenant compte de la réalité du marché. Toutefois, l’une des solutions proposées est de responsabiliser encore plus l’entreprise en termes de formation et de perfectionnement des compétences selon ses propres besoins. L’écart entre formation et besoin d’entreprise ne peut être réduit que si l’entreprise, les fédérations, les filières prennent leurs responsabilités pour forger les profils, issus d’une formation étatique générale, selon leurs besoins. Ce n’est que de cette manière qu’on pourra créer l’équilibre, note M. El Otmani qui ajoute qu’au niveau de la CGEM, cette mesure sera effectivement déployée à travers notamment le lancement des opérations pilotes auprès de certaines fédérations à l’instar du modèle appliqué dans le secteur de l’aéronautique ou de l’automobile. 

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