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Réduire le fossé existant entre l’État et le citoyen

Les travaux du deuxième panel du MTF ont été centrés sur une question d’une récurrente «Régionalisation et stratégie ascendante : quel apport pour le citoyen ?» Animé par la journaliste libanaise Salma El Haj, ce panel été marqué par des discussions de haute volée. Nchimunya Hamukoma, chercheur à The Brenthurst Foundation (Afrique du Sud), Laoye Jaiyeola, président du Nigerian Economic Summit Group (NESG) et Younes Abouyoub, Director of the Governance and State-Building, Division for the MENA Region United Nations, ont échangé leurs idées sur la thématique examinée.

Réduire le fossé existant entre l’État  et le citoyen
L’être humain qui doit être au centre de tous les efforts et toutes les stratégies, insistent les participants. Ph. Seddik

Le premier point soulevé lors de ce panel concerne la place de la femme et le rôle qu’elle joue dans le cadre de la réflexion sur la mise en place de la régionalisation. En réponse à cette question, Nchimunya Hamukoma a souligné que la femme représente la moitié de la société et qu’il faut donc cesser de la traiter selon une perception démographique.
Par ailleurs, en matière de régionalisation, une des questions posées a été de savoir ce que «nous pouvons faire pour réaliser nos objectifs alors qu’il y a des pressions qui se font jour prévenant notamment de l’étranger, comment être réaliste face à ces contraintes». Une question qui a été posée par l’animatrice de ce Panel, Salma El Haj, au cadre onusien Younes Abouyoub. En réponse, ce dernier a insisté sur la place de l’être humain qui doit être au centre de tous les efforts et toutes les stratégies. «Le citoyen est au centre de la régionalisation avancée au Maroc ou ailleurs, le but est de rapprocher l’État de la société. L’entité politique doit se rapprocher du citoyen et de ses besoins», estime-t-il. Ainsi, pour lui, toutes les discussions relatives à la régionalisation permettent de conclure que ce mécanisme est un moyen pour réaliser et atteindre les besoins des citoyens. En évoquant cette interaction État-citoyen, il considère que c’est l’État qui doit être au service du citoyen.

Les pouvoirs publics doivent lui fournir des services concrets, lui garantir la dignité, un environnement propice et rehausser son statut pour lui permettre de vivre en vrai citoyen. Le citoyen doit également, pour sa part, servir la société, souligne Younes Ayoub. Il attire l’attention sur le fait qu’il ne doit pas s’agir d’un rapport gouverné-gouvernant, mais plutôt d’une équation électeur-élu qui devrait être encadrée par les principes de la reddition des comptes, chose qui soulignée par «S.M. le Roi Mohammed VI, à plusieurs reprises», observe-t-il. Il a également souligné que la décentralisation doit permettre, avant tout, de réduire le fossé qui existe entre l’État et le citoyen, cassure qui apparaît à la lecture des taux de participation lors des élections.

Dans ce panel, une autre problématique a été soulevée et qui concerne le rôle à jouer par le privé et le public au profit du citoyen dans le cadre de la régionalisation. Répondant à cette question, le Nigérien Laoye Jaiyeola a tout d’abord regretté que les Africains commettent toujours les mêmes erreurs. «Nous pensons en Afrique que le développement des citoyens relève des élections et agissons pour qu’il y ait toujours plus de 50% de taux de participation», a-t-il dénoncé. Pour lui, il faut focaliser sur la bonne gouvernance accompagnée de la reddition des comptes et fournir des services aux citoyens. Il a également déploré le fait que les élites aient souvent l’impression qu’ils connaissent tous les problèmes et peuvent élaborer des plans pour tous. nBrahim Mokhliss

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